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La ministre de l’Immigration du Québec se dit «surprise» d’apprendre que la ville de New York aide à fournir des billets d’autobus gratuits aux migrants qui se dirigent vers le nord pour demander l’asile au Canada.
La ministre de l’Immigration du Québec se dit «surprise» d’apprendre que la ville de New York aide à fournir des billets d’autobus gratuits aux migrants qui se dirigent vers le nord pour demander l’asile au Canada.
Christine Fréchette dit que l’histoire souligne la nécessité pour Ottawa de résoudre le problème du chemin Roxham, qui est un passage frontalier non officiel au sud de Montréal. Il a été utilisé par des dizaines de milliers de personnes l’an dernier pour demander l’asile.
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Le maire de New York, Eric Adams, a déclaré à la station de télévision Fox 5 lundi matin que son administration aide au «processus de redistribution de billets» pour les personnes qui arrivent dans la ville, mais qui souhaitent aller ailleurs.
Il a dit que la Ville ne pousse ni ne force les gens à partir, mais certains expriment le désir de se rendre ailleurs, y compris au Canada.
Ses commentaires interviennent après que le New York Post a rapporté que certains migrants à New York reçoivent des billets gratuits pour Plattsburgh, d’où ils voyagent environ une demi-heure en navette ou en taxi pour rejoindre le Québec par le chemin Roxham.
Un responsable du bureau du maire Adams a précisé que la Ville ne traite pas les demandes de billets de bus pour Plattsburgh différemment de celles vers d’autres villes américaines.
Eric Durr, un porte-parole de la Garde nationale américaine, a indiqué que ses membres sont présents au plus grand terminal de bus de New York pour demander aux migrants débarquant de quels services ils ont besoin — qu’il s’agisse de logement, de soins médicaux ou d’aide pour se rendre à une autre destination. Cependant, la force militaire ne fait que relier les gens aux ressources et ne distribue pas de billets de bus, selon M. Durr.
Mme Fréchette a noté que le Canada négocie actuellement avec les États-Unis pour moderniser l’Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États-Unis, qui stipule que les migrants doivent demander l’asile dans le premier des deux pays où ils arrivent.
Cependant, l’accord ne s’applique qu’aux passages frontaliers officiels, ce qui amène certaines personnes à utiliser des points de passage officieux comme le chemin Roxham pour se rendre au Canada. Mme Fréchette a exhorté Ottawa à élargir l’entente afin qu’elle s’applique à toute la frontière, «d’un océan à l’autre».
«Ça démontre surtout l’importance qu’il y a de régler le problème du chemin Roxham, de régler le problème de l’entente des tiers pays sûrs», a-t-elle affirmé.
Ses commentaires sont intervenus alors que le gouvernement du Québec a annoncé une aide de 3,5 millions $ aux organismes communautaires qui ont de la difficulté à fournir de la nourriture, des vêtements et un logement à un nombre croissant de demandeurs d’asile.
Mme Fréchette a ajouté que même si le Québec est prêt à aider à soutenir les demandeurs d’asile, il souhaite que le gouvernement fédéral veille à ce que les autres provinces fassent aussi leur part.
Les données fédérales montrent que le Québec — avec moins de 25 % de la population — a reçu plus de 59 000 des 92 715 demandes d’asile du pays l’année dernière.
Parmi les 39 540 personnes qui ont traversé «de manière irrégulière» entre les points frontaliers officiels, toutes sauf quelques centaines l’ont fait au Québec, en très grande majorité par le chemin Roxham.
Mme Fréchette a également exhorté Ottawa à accélérer les demandes de permis de travail pour les demandeurs d’asile afin qu’ils puissent commencer à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille plus rapidement.
Avec des informations de l’Associated Press