Début du contenu principal.
Cette nouvelle découverte n'a jamais été rendue publique.
La police canadienne a ramassé des débris après qu'un objet non identifié a été abattu au-dessus du lac Huron en février 2023.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Selon des documents obtenus grâce à une demande d'accès à l'information adressée au ministère canadien de la Défense nationale, des «débris» ont été découverts sur «la rive du lac Huron» quelques semaines seulement après que les recherches ont été officiellement suspendues par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Cette nouvelle découverte n'a jamais été rendue publique.
«À la suite de rapports faisant état d'objets aériens non identifiés observés dans la région des Grands Lacs et ailleurs en Amérique du Nord, de multiples recherches ont été menées par la GRC avec le soutien des Forces armées canadiennes», a expliqué un porte-parole de la GRC dans un bref communiqué transmis à CTVNews.ca. «Des débris ont été récupérés sur les rives du lac Huron, mais après une analyse minutieuse, il a été déterminé qu'ils ne présentaient pas d'intérêt pour la sécurité nationale.»
L'objet non identifié a été abattu par un chasseur américain F-16 dans l'après-midi du 12 février 2023, au-dessus du lac Huron, qui sépare le Michigan de l'Ontario. Il s'agissait du troisième et dernier objet non identifié abattu dans le ciel de l'Amérique du Nord ce mois-là, après l'abattage très médiatisé, le 4 février 2023, d'un ballon de surveillance apparemment chinois.
À l'époque, l'objet du lac Huron avait été décrit comme ayant une structure «octogonale» avec des cordes suspendues, et il serait «descendu lentement» dans les eaux canadiennes après avoir été touché par l'un des deux missiles qui avaient été tirés sur lui. Les autorités ont déclaré qu'il s'agissait d'un ballon suspect qui ne représentait pas une menace militaire, mais qui aurait pu perturber le trafic aérien national.
La GRC a supervisé une brève recherche hivernale à laquelle ont également participé les gardes-côtes américains et canadiens. Dans un communiqué daté du 16 février 2023, la GRC a annoncé que les recherches étaient suspendues «en raison de plusieurs facteurs, notamment la détérioration des conditions météorologiques et la faible probabilité de récupération».
À VOIR AUSSI | Une image inédite du trou noir supermassif de notre galaxie dévoilée
Selon des courriels partiellement expurgés obtenus par CTVNews.ca dans le cadre de la demande d'information, la GRC a collecté «du matériel et un module» lorsque des débris ont été découverts «le long des rives du lac Huron» au début du mois de mars 2023, soit environ trois semaines après l'abattage de l'objet.
«Le module provient d'une entreprise qui vend du matériel de surveillance météorologique», a mentionné un membre de la GRC à un brigadier général de l'armée canadienne dans un courriel daté du 13 mars 2023. «Il sera analysé pour déterminer s'il y a quelque chose d'inhabituel, mais je ne pense pas que ce soit le cas étant donné sa taille. Il n'est pas certain qu'il provienne de l'avion abattu».
La GRC n'a pas voulu répondre aux questions spécifiques de CTVNews.ca, notamment pour savoir si l'épave avait été reliée avec certitude à l'objet du lac Huron. Le ministère canadien de la Défense nationale s'est refusé à tout commentaire. Le ministère américain de la Défense n'a pas répondu aux questions envoyées par courriel.
Les trois objets non identifiés abattus au-dessus de l'Alaska, du Yukon et du lac Huron en février 2023 étaient apparemment beaucoup plus petits que l'imposant ballon chinois.
«Nous ne savons pas encore exactement ce qu'étaient ces trois objets, mais rien n'indique pour l'instant qu'ils étaient liés au programme chinois de ballons espions ou qu'il s'agissait de véhicules de surveillance d'un autre pays , a souligné le président américain Joe Biden à la suite de ces incidents. «L'évaluation actuelle de la communauté du renseignement est que ces trois objets étaient très probablement des ballons liés à des entreprises privées, des institutions de loisirs ou de recherche, étudiant la météo ou menant d'autres recherches scientifiques.
Un document «secret» de l'Armée de l'air royale canadienne, obtenu par CTVNews.ca, suggère que l'objet du lac Huron aurait pu être un «ballon météorologique» lancé à partir d'une station radar du service météorologique national américain dans le Michigan.
Iain Boyd est professeur d'ingénierie aérospatiale et directeur du Center for National Security Initiatives à l'université du Colorado à Boulder. Iain Boyd suppose que l'absence persistante d'informations sur ces cas pourrait être due au fait que les gouvernements américain et canadien ont été embarrassés après avoir abattu des objets qui ne représentaient pas réellement une menace pour la sécurité nationale.
«Le fait d'avoir consacré beaucoup de temps et de ressources militaires à l'abattage d'objets bénins n'est pas très reluisant, même s'il est possible qu'il y ait eu de nombreux facteurs dont nous n'avons pas encore connaissance», a affirmé M. Boyd à CTVNews.ca. «Je ne suis pas surpris que le gouvernement canadien n'ait pas partagé plus d'informations sur les débris du lac Huron.»
CTVNews.ca a déjà publié la première image confirmée de l'objet abattu au-dessus du Yukon le 11 février 2023, obtenue grâce à une demande d'accès à l'information. La GRC a également supervisé les efforts de recherche au Yukon, qui ont été interrompus sans succès le 18 février 2023. La GRC est la force de police fédérale du Canada.
Dans les documents examinés par CTVNews.ca, les trois objets abattus au-dessus de l'Amérique du Nord sont souvent appelés «UAP», ce qui signifie généralement «phénomène aérien non identifié». Le terme « UAP » a largement remplacé les termes «OVNI» et «objet volant non identifié» dans les cercles officiels.
Après des décennies de rejet et de déni de la part des autorités américaines, le Pentagone la NASA et les législateurs américains ont rendu publics leurs efforts pour enquêter sur les UAP. Au Canada, le projet Sky Canada du Bureau du conseiller scientifique en chef prévoit de publier son propre rapport sur les UAP d'ici la fin de l'année 2024, ce qui constituera la première étude officielle canadienne connue sur les OVNI depuis près de 30 ans.
Avec des informations de CNN et Reuters