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Les défenseurs des droits des personnes handicapées craignent que les projets visant à rendre le métro plus accessible puissent être retardés ou carrément abandonnés en raison de la bataille de financement entre le Québec et la Société de transport de Montréal (STM).
Depuis des décennies, Marie Turcotte s'efforce de rendre les transports publics de Montréal totalement accessibles.
Le meilleur moyen d'y parvenir est d'utiliser des ascenseurs.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Elle a participé à l'annonce de la STM en 2017 qui indiquait que l'ensemble du métro serait accessible à tous d'ici 2038.
Mais à ce jour, même pas la moitié des 68 stations de métro de Montréal sont équipées d'ascenseurs et les travaux de construction des futurs ascenseurs risquent d'être interrompus.
Selon Mme Turcotte, si la STM ne dispose pas d'un financement suffisant pour poursuivre ses projets, les services commenceront à disparaître. Elle craint que cela ne retarde les projets d'installation d'autres ascenseurs.
La STM a déclaré à CTV News qu'elle avait encore besoin de 570 millions $ pour atteindre ses objectifs d'accessibilité et qu'elle n'avait pas reçu de confirmation de la part de la province.
Toutefois, une porte-parole de la ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, a déclaré samedi que son bureau n'avait refusé aucun financement pour l'accessibilité et que toutes les demandes étaient encore en cours d'analyse.
«La seule chose que je peux comprendre, c'est que nous sommes pris dans une bataille politique et que nous en payons le prix en fin de compte», a déclaré Steve Laperrière, directeur général de RAPLIQ, une organisation provinciale de défense des droits des personnes handicapées.
L'organisation a poursuivi la ville pour le manque d'accès aux transports en commun. Steve Laperrière estime que les ascenseurs, bien que coûteux, changent la donne.
«Les ascenseurs sont l'équivalent de la liberté pour les personnes handicapées, comme les fauteuils roulants, les marchettes ou les cannes pour les aveugles», a-t-il déclaré.
Les personnes handicapées ne sont pas les seules à les utiliser.
Marie Turcotte, quant à elle, a recueilli des centaines de milliers de signatures en faveur d'un financement accru de l'accessibilité de la part d'Ottawa et de Québec.