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Des paravents et des draps sont utilisés pour fabriquer des chambres, notamment dans la cafétéria.
La surpopulation au Centre jeunesse de Drummondville provoque des situations alarmantes selon le milieu. Des paravents et des draps sont utilisés pour fabriquer des chambres de fortune, notamment dans la cafétéria, en raison du manque d'espace au Pavillon Edgar-Laforest.
140 jeunes fréquentent les deux centres jeunesse à Trois-Rivières et Drummondville, soit une quarantaine de plus qu'en temps normal.
Les intervenants de la DPJ dénoncent la problématique et interpellent le gouvernement pour obtenir davantage d'outils et d'équipements afin de mieux accueillir ces jeunes en difficulté. L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé (APTS) déplore la situation depuis des mois, mais s'explique mal l'inaction des décideurs.
Véronique Neth, présidente de l’APTS Mauricie-Centre-du-Québec, souligne que cette situation «l'attriste profondément.»
Selon ses dires, on laisse de jeunes garçons et de jeunes filles âgés de 12 à 17 ans, «dans des conditions qui ont un impact négatif sur leur réadaptation, mais aussi sur leur développement.»
Elle ajoute que les intervenants sont «extrêmement inquiets» puisque malgré leurs interventions, «aucune amélioration concrète n’est annoncée.»
APTS Mauricie-Centre-du-Québec
Le syndicat se ferait dire qu’il n’existe pas de solutions sinon que d’espérer une diminution des besoins. Des solutions auraient toutefous été proposées dès l'été 2020, à l'apparition de la problématique.
Pascale Leclair-Gingras, représentante nationale APTS pour la Mauricie et le Centre-du-Québec, indique qu'une adolescente a passé plus de 6 mois dans ce type de chambre.
« On nous dit que cette situation est temporaire, mais elle est la même depuis mai 2020. Quand ça fait deux ans qu’une situation existe et que rien n’est prévu pour la changer, on peut dire qu’elle est permanente.»
Mme Leclair-Gingras estime que toutes les solutions proposées par l'équipe «ont été repoussées du revers de la main».
Elle répète que «pour le bien-être de ces jeunes, il est primordial d’apporter des changements rapidement.»
APTS Mauricie-Centre-du-Québec
Le député de Drummond-Bois Franc, Sébastien Schneeberger, trouve inacceptable la situation qui perdure dans les Centres Jeunesse à Drummondville et Trois-Rivières.
Il juge la situation «inconcevable». Sébastien Schneeberger affirme qu'il aurait aimé être avisé de la situation.
«Ça me questionne grandement. Je pense que le bien-être de jeunes adolescents est important surtout qu'ils ne vivent pas des moments faciles en ce moment même dans les centres.»