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Les Londoniens qui s'étaient levés aux aurores mercredi matin ont eu droit à une répétition générale du cortège du couronnement du roi Charles III.
Les Londoniens qui s'étaient levés aux aurores mercredi matin ont eu droit à une répétition générale du cortège du couronnement du roi Charles – avec notamment cinq cavaliers de la GRC juste devant le carrosse d'or d'État de la monarchie britannique, qui transportera le roi et la reine consort au palais de Buckingham après la cérémonie de samedi à l'abbaye de Westminster.
Les répétitions ont commencé après minuit et se sont terminées par le défilé à 3h, sur le Mall, la grande avenue menant vers le palais de Buckingham qui est déjà ornée de drapeaux et bordée de barrières métalliques.
Des centaines de soldats, à pied et à cheval, ont défilé au son des fanfares militaires, dans la nuit londonienne, devant quelques admirateurs purs et durs qui sont restés debout toute la nuit pour un avant-goût du couronnement de samedi.
On a pu voir des membres des Forces armées canadiennes marchant aux côtés d'un unifolié, dans une section du défilé mettant en vedette des militaires de partout dans le Commonwealth. Plusieurs dizaines de militaires canadiens, de tous les corps d'armée, devraient prendre part au cortège du couronnement.
Cinq membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), la bien nommée «police montée», mèneront à cheval l'escorte royale, devant le contingent de cavalerie britannique qui chevauche juste devant le carrosse royal, lors du retour au palais.
Il y avait déjà mercredi matin une effervescence au sein de la petite foule alors que le carrosse royal, recouvert de quatre tonnes d'or, était tiré par huit chevaux gris, marchant au pas.
Le sergent-major Scott Williamson, maître d'équitation de la GRC, a déclaré que même la répétition générale était émouvante. «Lorsque vous tournez ce coin de rue et que vous descendez le Mall et que vous voyez le palais de Buckingham en arrière-plan, le Mall bordé de tous les drapeaux du Commonwealth et de l'Union Jack, ça vous frappe certainement au coeur», a déclaré M. Williamson après la répétition.
«Cela vous fait réaliser qu'il s'agit d'un très grand événement, et nous avons beaucoup de pression sur nous, mais nous sommes prêts et disposés à l'assumer.»
M. Williamson a rappelé que la famille royale avait tissé des liens historiques avec la GRC, qui a participé aux défilés royaux depuis le jubilé de diamant de la reine Victoria en 1897. La famille royale et la GRC s'échangent également des chevaux depuis 1969, et au moins un est devenu l'un des chevaux d'équitation personnels de la reine Élisabeth II.
La semaine dernière, le roi Charles a été nommé «commissaire en chef de la GRC», un titre cérémoniel porté auparavant par sa mère. Il a reçu à cette occasion un cheval, nommé «Noble», l'un des cinq chevaux que la GRC montera lors du défilé de samedi. Les quatre autres sont tous des chevaux qui avaient été offerts à sa mère par la GRC.
M. Williamson croit que la place clé de la GRC dans le cortège témoigne de la proximité entre la «police montée» canadienne et la famille royale, mais aussi de l'attachement du roi Charles au Canada. Le sergent-major souligne que monter à cheval dans le cortège est significatif pour les policiers de la GRC, qui prêtent serment au roi ou à la reine, et à ses héritiers, lorsqu'ils sont admis au sein de la police fédérale.
«C'est très personnel pour moi, et je sais que c'est aussi très personnel pour les membres de la GRC», a-t-il dit.
Il estime que les chevaux et les cavaliers se sont tous bien comportés lors de la répétition générale. L'événement réel de samedi sera, bien sûr, différent. Le carrosse d'or était vide mercredi et les policiers de la GRC portaient des uniformes noirs et des képis, au lieu de leur tunique rouge d'apparat et de leurs chapeaux «stetson» - qui, selon M. Williamson, pourraient être déformés par la pluie.
Le sergent-major était à pied, à côté des cinq chevaux et cavaliers qui défileront dans le cortège, prêt à donner un coup de main si un cheval devait s'énerver. Alors qu'il participait au cortège funèbre de la reine Élisabeth l'année dernière, il a décidé de céder sa place pour donner une chance à d'autres collègues.
Alors que ce défilé funéraire s'est déroulé devant une foule feutrée et sombre, il s'attend à ce que celle de samedi soit «assez bruyante, plus sur un air de fête».
Le moment qu'il attend le plus est d'entendre les trompettes de la fanfare qui proclameront que le couronnement a eu lieu à l'abbaye et que le défilé royal est sur le point de commencer.