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Quatre régions seront touchées, à savoir Montréal—Laval, Laurentides—Lanaudière, Gaspésie—Bas-Saint-Laurent—Iles-de-la-Madeleine et Montérégie.
Des avocats de l'aide juridique débraieront à compter de jeudi dans plusieurs régions du Québec.
La grève débutera le 6 avril et les avocats recommenceront à travailler le 17.
Quatre régions seront touchées, à savoir Montréal—Laval, Laurentides—Lanaudière, Gaspésie—Bas-Saint-Laurent—Iles-de-la-Madeleine et Montérégie.
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Il s'agit d'avocats membres de syndicats de la Fédération des professionnels, affiliée à la CSN.
La convention collective est échue depuis le 31 mars 2019.
Le principal point en litige est la rémunération; ces avocats de l'aide juridique réclament en effet la parité de rémunération avec les procureurs de la Couronne.
Cet écart signifie plusieurs milliers de dollars en moins par année pour les avocats de l'aide juridique, a indiqué en entrevue lundi Justine Lambert-Boulianne, présidente du syndicat pour la région de Montréal et Laval.
«Ce n'est pas normal que la Défense soit moins payée que la Couronne», argue-t-elle
Les parties négocient de façon intensive encore cette semaine, dans l'espoir d'éviter la grève. Mais, selon la présidente du syndicat local, «on tourne en rond».
«Il n'y a rien d'intéressant qui est déposé en ce moment. On négocie de façon intensive depuis une semaine, plusieurs heures par jour et par semaine, et, malheureusement, on fait face à une certaine dose d'incompréhension», a affirmé Me Lambert-Boulianne.
Elle précise que «les quatre jours de congés de Pâques, il n'y aura aucune garde téléphonique qui va être offerte à l'ensemble du Québec et aucune visiocomparution qui va être offerte à l'ensemble du Québec», puisque la section de Montréal couvre normalement les visiocomparutions et la garde téléphonique pour l'ensemble du Québec.
«On sent déjà et on a déjà reçu de nombreux appels des postes de police. La magistrature a déjà contacté nos directions; ils sont tous déjà très, très, très inquiets de constater qu'il y aurait possiblement des ruptures de services, donc des dénis de droits, donc plusieurs conséquences très fâcheuses qui pourraient survenir. On espère que le Trésor va se réveiller et proposer quelque chose de satisfaisant», a ajouté Me Lambert-Boulianne.
Dans une déclaration écrite transmise par courriel, le Secrétariat du Conseil du trésor affirme que «le gouvernement du Québec doit assurer une cohérence et une équité avec l'ensemble des syndicats, incluant le volet des services juridiques. L'établissement de la rémunération est un exercice complexe et plusieurs facteurs entrent en ligne de compte comme l'évaluation des emplois, l'équité interne, l'équité salariale, la rémunération globale, le régime de négociation, etc.»
D'autres syndicats d'avocats de l'aide juridique, qui font partie d'une fédération indépendante, représentant des membres dans d'autres régions du Québec, avaient conclu une entente avec Québec il y a plusieurs mois.