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Des archéologues au Cambodge ont mis au jour une douzaine de statues de grès vieilles de plusieurs siècles, dans le cadre d'une «découverte remarquable» sur le site d'Angkor, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, près de la ville de Siem Reap.
Les statues – représentant les soi-disant «gardiens de la porte» – ont été découvertes la semaine dernière près de la porte nord menant au palais royal du XIe siècle à Angkor Thom, la dernière capitale de l'empire khmer, a déclaré Long Kosal, porte-parole de l'Autorité nationale APSARA, l'agence gouvernementale qui supervise le parc archéologique.
Les équipes évaluaient la structure de l'ancienne porte et recherchaient des pierres tombées autour du portail du côté nord d'Angkor Thom, l'une des quatre entrées du complexe, lorsque la découverte a été faite.
Les statues représentent des gardiens au garde-à-vous et varient en taille d'environ 1 mètre à 110 centimètres. Elles ont été retrouvées enterrées à des profondeurs allant jusqu'à 1,4 mètre et certaines sont en étonnamment bon état, chacune présentant des ornements de poils faciaux uniques, ajoutant à leur caractère distinctif, a indiqué l'archéologue Sorn Chanthorn.
Angkor Thom fait partie du parc archéologique d'Angkor, un complexe qui s'étend sur quelque 400 kilomètres carrés, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992 et l'une des destinations touristiques les plus populaires d'Asie du Sud-Est.
Il contient les ruines des capitales de l'empire khmer du IXe au XVe siècle, y compris le temple d'Angkor Wat.
Le site, situé près de Siem Reap, à environ 320 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Phnom Penh, a attiré plus de 500 000 visiteurs internationaux au premier semestre 2024, selon le ministère cambodgien du Tourisme.
Les fouilles archéologiques étaient un projet collaboratif entre APSARA et l'équipe gouvernementale Chine-Cambodge pour la sauvegarde d'Angkor, selon l'agence.
Après la découverte des statues, l'équipe archéologique a soigneusement documenté leur position avant de les retirer pour les nettoyer et les restaurer. Elles seront finalement ramenées à leur emplacement d'origine, selon les autorités.
De nombreux trésors culturels khmers ont été pillés pendant la longue période de guerre civile et d'instabilité lorsque le Cambodge était dirigé par le régime communiste brutal des Khmers rouges dans les années 1970.
Le Cambodge a bénéficié d'une tendance qui, au cours des dernières décennies, a permis le rapatriement d'œuvres d'art et de trésors archéologiques confisqués à leurs pays d'origine. En août, le pays a célébré le retour de dizaines d'objets provenant de musées et de collections privées à l'étranger.
Le Cambodge a également été critiqué pour ses efforts de nettoyage du site d'Angkor, qui ont nécessité le déplacement de milliers de familles, ce qu'Amnistie internationale a condamné comme une «violation flagrante du droit international des droits de la personne».
Lors de sa réunion en juillet, le Comité du patrimoine mondial de l'ONU a recommandé au Cambodge d'inviter une nouvelle équipe d'experts pour surveiller la situation.