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La journaliste, chroniqueuse et écrivaine est décédée mardi matin, à l’âge de 82 ans.
La journaliste, chroniqueuse et écrivaine Denise Bombardier est décédée mardi matin, à l’âge de 82 ans.
Mme Bombardier «s'est éteinte paisiblement» à la Maison de soins palliatifs Saint-Raphaël à Montréal, a précisé sa famille par voie de communiqué. Elle est décédée «des suites d'un cancer fulgurant, entourée des gens qui l'aimaient», ajoute-t-on.
«Elle aura marqué le Québec et la Francophonie par son amour inconditionnel de la langue française et son franc parler, écrit sa famille. Nous nous souviendrons d’elle pour sa force extraordinaire, son esprit et son grand humour, qu’elle aura eu jusqu’à la dernière heure.»
Ses proches précisent qu'ils ne feront aucun autre commentaire et souhaitent vivre leur deuil dans l'intimité.
L'autrice et comédienne Danièle Lorain a bien connu Denise Bombardier. Voyez son témoignage touchant présenté au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo liée à l'article.
Née à Montréal en 1941 dans une famille modeste, Mme Bombardier a fait ses études en sciences politiques à l'Université de Montréal. Elle est ensuite allée à la Sorbonne dans les années 1970 pour obtenir un doctorat en sociologie.
Multidisciplinaire, Mme Bombardier a débuté comme recherchiste à des magazines télévisés de Radio-Canada. Elle a aussi été recherchiste-intervieweuse aux émissions Aujourd'hui, Format 30 et Format 60, toujours à Radio-Canada, où elle sera restée près de 30 ans.
Avec l’émission hebdomadaire Noir sur blanc, elle devient en 1979 la première femme à produire et animer une émission d'affaires publiques.
Denise Bombardier a par la suite animé une multitude d'émissions radio et télé dans les années 80 et 90.
Elle tenait une chronique au Journal de Montréal depuis plusieurs années et a régulièrement collaboré avec des médias européens comme Le Monde et l'Express.
Denise Bombardier a publié plusieurs essais et romans au cours de sa carrière, notamment, La voix de la France (1975) Une enfance à l'eau bénite (1985) et Aimez-moi les uns les autres (en 1999).
Denise Bombardier a été nommée à l'Ordre du Québec en 2000, puis admise à l'Ordre du Canada en 2015. Elle a également été reçue officière dans l'Ordre de la Légion d'honneur de la France en 2009.
De nombreuses personnalités publiques ont tenu à rendre hommage à Denise Bombardier. Le premier ministre François Legault a parlé d’une femme «brillante, courageuse, drôle» qui était «amoureuse du Québec et de la langue française […] Mes condoléances à Jim, Guillaume et tous ses proches.»
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a salué «une femme de parole […] qui avait le courage de ses opinions».
La députée Marwah Rizqy a aussi souligné le courage de Mme Bombardier.
Il faut être courageuse pour refuser la loi du silence.
— Marwah Rizqy (@marwahrizqy) July 4, 2023
Vous étiez seule. En territoire étranger/hostile.
Par la puissance de vos mots vous avez dénoncé un «intouchable».
Un moment gravé dans ma mémoire, belle leçon d’audace.
Bon voyage Mme Bombardier
Mes condoléances aux proches pic.twitter.com/UEnRfSHZO9
«Mme Bombardier aura été un monument dans l’espace culturel, politique et intellectuel québécois, d’une rigueur implacable dans ses convictions, mais capable d’évolution et aussi de cette spontanéité parfois brave qui nourrit la réflexion de tous. Bon repos», a mentionné Yves-François Blanchet est le chef du Bloc Québécois.
Avec des informations de la Presse canadienne et d'Émilie Clavel, Noovo Info.