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Il s'agissait d'un premier échange entre le premier ministre, Justin Trudeau, de retour au pays après des visites à Londres et à New York, et le chef conservateur Pierre Poilievre, nouvellement élu à la tête de son parti.
Alors que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, était de retour au pays après des séjours à Londres et au siège de l’ONU à New York, il échangeait pour la première fois avec Pierre Poilievre depuis que ce dernier a été élu chef du Parti conservateur du Canada (PCC).
Cette première rencontre s’est soldée par plusieurs échanges musclés portant notamment sur les hausses de taxes et sur la taxe carbone des libéraux.
«C’est bien de voir le premier ministre en visite au Canada pour renflouer son jet privé», a d’entrée de jeu ironisé Pierre Poilievre, avant de souligner qu’il s’agissait «du pire moment pour augmenter les taxes des Canadiens».
Le chef du PCC a continué en demandant au premier ministre s’il comptait annuler les hausses de taxes, et du prix de l’essence et du chauffage.
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Justin Trudeau a de son côté tenu à féliciter M. Poilievre pour son élection à la tête du PCC, avant d’indiquer qu’il allait simplement tenter d’améliorer les conditions de vie des Canadiens.
«De ce côté-ci de la chambre, nous allons nous concentrer sur l’aide aux Canadiens pour créer une économie qui fonctionne pour tout le monde, a-t-il déclaré. On va investir pour plus de logements, pour [contrer l’augmentation du coût de la vie], pour lutter contre les changements climatiques, pour aider la classe moyenne.»
M. Poilievre a été catégorique sur le sujet : la taxe carbone ne fonctionne pas.
«La hausse de la taxe sur le carbone se traduira par un coût pour un aîné qui habite à Terre-Neuve plus élevée de 80%. Les Canadiens ne peuvent se permettre cela. Si vous êtes un aîné à Terre-Neuve combien votre facture de chauffage coûtera en raison de l’augmentation de cette taxe.»
De son côté, le premier ministre a rétorqué que son parti avait affirmé qu’il n’allait plus être gratuit de polluer au pays et qu’il avait tenu sa promesse. Il a élaboré en affirmant que ses mesures, comme celle impliquant de doubler le crédit d’impôt sur la TPS allait aider «des millions de Canadiens» et qu’il voulait offrir un soutien aux familles à faibles revenus.
N’en démordant pas, Pierre Poilievre a lancé qu'il s'agissait d'une «occasion en or de reconnaître le fait que chauffer sa maison au Canada en hiver, ce n’est pas du luxe».
«Le premier ministre a dépensé davantage d’essence pour son jet en un an que ce que les Canadiens dépensent e une année pour chauffer leur maison. Pourquoi ne pas arrêter de voyager avec son jet, laisser de côté l’hypocrisie et ne pas hausser la taxe sur le carbone?», a ajouté le chef conservateur.
«Si nous avions suivi les conseils du chef de l’opposition, nous aurions acheté de la crypto monnaie pour parer à l’inflation et nous aurions perdu beaucoup d’argent», a répondu Justin Trudeau.
Les deux adversaires politiques ne se sont également pas entendus sur les cotisations perçues sur les salaires des travailleurs. Pierre Poilievre reproche aux libéraux de ne pas être transparents lorsqu'ils affirment que ces dernières serviront à renflouer l'assurance-emploi. Selon lui, elles serviront davantage à «permettre les appétits dépensiers» du gouvernement.
Justin Trudeau a quant à lui attaqué le bilan de M. Poilievre alors qu'il campait le rôle de ministre responsable de l'assurance-emploi, affirmant que les cotisations étaient alors 20% plus élevées qu'elles ne le sont présentement.
Le chef conservateur a réfuté les allégations du premier ministre, avançant que les retenues de salaires pour un travailleur gagnant 60 000 $ par année étaient aujourd'hui plus élevées de 700 $.