Début du contenu principal.
«Le ministère de la Sécurité publique prend au sérieux cette situation et a déjà appliqué des mesures administratives envers certains membres du personnel le temps de faire la lumière sur les événements», a déclaré une relationniste du ministère.
Dans la foulée du décès de Nicous D'Andre Spring à la suite d’une intervention d’agents correctionnels de la prison de Bordeaux, le ministère de la Sécurité publique (MSP) a confirmé avoir relevé un gestionnaire de ses fonctions le 29 décembre.
«Le MSP prend au sérieux cette situation et a déjà appliqué des mesures administratives envers certains membres du personnel le temps de faire la lumière sur les événements», a déclaré une relationniste du ministère.
Un agent des services correctionnels de l’Établissement de détention de Montréal avait déjà été relevé provisoirement de ses fonctions.
À lire également :
La Sûreté du Québec et le bureau du Coroner mènent présentement des enquêtes afin de mieux comprendre les événements qui ont mené au décès du jeune homme de 21 ans. Le MSP compte «collaborer activement» à ce processus et procèdera de son côté à une enquête administrative par la Direction de l’audit interne, des enquêtes et de l’inspection (DAIEI) du MSP ainsi qu’à une analyse minutieuse de l’intervention par la Direction générale à la Sécurité du MSP.
Ce sont les policiers qui auront à déterminer si des accusations seront déposées à l’issue d’une enquête criminelle, ajoute le ministère.
D’Andre Springs était détenu illégalement et aurait dû être libéré le 23 décembre à la suite d'une visiocomparution plus tôt dans la journée.
Selon le président du syndicat des agents de la paix, Mathieu Lavoie, le jeune prisonnier était impliqué dans une bagarre entre détenus le 24 décembre. Les agents des services correctionnels l’ont amené dans un endroit plus restrictif alors que le jeune homme tentait de mordre et de cracher sur eux, a expliqué M. Lavoie à Noovo Info. Ils lui ont enfilé un masque anticrachat.
Alors qu’il portait cet équipement qui l’empêchait de respirer normalement, un superviseur de la prison aurait ordonné aux agents d’asperger le détenu de poivre de Cayenne.
«Celui-ci a ensuite eu un malaise», a décrit Mathieu Lavoie. Des informations veulent que de l’eau ait aussi été utilisée pour rincer le poivre. L’homme était blessé très gravement quand il a transporté à l’hôpital. Il a finalement succombé à ses blessures, le 25 décembre.
La Sûreté du Québec n’a jusqu’ici pas voulu confirmer si les événements survenus étaient le fruit d’une bagarre entre détenus, d’une intervention d’un agent de la paix qui aurait dégénéré, ou tout autre détail dans cette affaire.
D'Andre Spring a comparu devant le tribunal le 23 décembre pour avoir agressé un agent de la paix, harcèlement criminel et possession d'une arme dans un dessein dangereux. Il faisait également face à deux chefs d'accusation de non-respect d'une condition de libération. Il avait plaidé non coupable de toutes les accusations.
D'Andre Spring a également été accusé à plusieurs reprises en 2021 de ne pas avoir respecté une condition de libération, ainsi que d'un chef d'agression contre un policier. En 2020, il a été accusé de vol qualifié, d'agression armée et de voies de fait causant des lésions corporelles.
Vendredi soir, environ 150 personnes se sont rassemblées pour une veillée à la chandelle au parc Benny, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, en mémoire de D'Andre Spring.
Avec des informations de Guillaume Théroux, Noovo Info, et de La Presse canadienne.