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Les informations détenues par les policiers au début de l’enquête visant à faire la lumière sur la disparition de Martin, Norah et Romy Carpentier ne permettaient pas de déclencher une alerte Amber.
Les informations détenues par les policiers au début de l’enquête visant à faire la lumière sur la disparition de Martin, Norah et Romy Carpentier ne permettaient pas de déclencher une alerte Amber.
C’est ce qu'a laissé entendre le lieutenant de la Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec (SQ), François Giguère, au troisième jour des audiences publiques qui doivent faire la lumière sur les évènements qui ont décimé la famille Carpentier en juillet 2020.
Lors de son témoignage sur les difficultés rencontrées par la police au début de l'enquête, M. Giguère a expliqué que les informations que la SQ avait en sa possession lorsque l’enquête a commencé étaient «particulières» et qu’elles ne répondaient pas aux critères pour déclencher une alerte Amber.
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Les policiers ont, entre autres, douté de la présence de Norah et Romy dans le véhicule lorsque Martin Carpentier a eu son accident, le 8 juillet 2020. On estimait à cet instant qu’il était possible, mais peu probable, que Martin Carpentier soit avec ses filles.
La présence possible des fillettes avec Martin Carpentier lors de l'accident est soulevée lors d'une discussion entre les autorités, le lendemain de l'accident vers midi. L'alerte Amber est finalement émise vers 15h.
Le partage d’information entre les autorités, concernant notamment l’état de santé mentale de Martin Carpentier quelques heures avant la tragédie, aurait pu être plus efficace, a affirmé Annie Thériault, lieutenante à la Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la SQ. Elle a souligné qu’elle avait reçu des informations crédibles d’un proche au sujet de signaux qui pouvaient laisser croire que son état mental s’était dégradé.
Des indications qui avaient pourtant été recueillies par la police des heures avant et qui n’avaient pas été partagées avec tous les effectifs sur le terrain, qui cherchaient toujours à bien comprendre les circonstances de l’accident survenu sur l’autoroute 20, quelques heures avant le drame.
Alexandre Pelletier, le conjoint de la mère Amélie Lemieux au moment des événements, aurait mentionné directement à la lieutenante Thériault que Martin Carpentier n’allait pas bien, qu’il avait perdu beaucoup de poids, que sa situation financière l’inquiétait beaucoup et qu’il craignait de perdre la garde de ses enfants. C’est M. Pelletier qui aurait lui-même contacté la SQ à ce moment.
«Comment se fait-il que ce soit lui qui avait cette information-là?» s’est questionnée Mme Thériault, soutenant que la communication d’infos entre les autorités n’était pas optimale lors des recherches.
Elle affirme avoir obtenu les renseignements laissant croire que Martin Carpentier serait peut-être suicidaire vers 9h40, soit près de 10 heures après la déclaration effectuée par le conjoint d’Amélie Lemieux. «Le problème n’est pas le contenu de la déclaration, c’est que les enquêteurs ne l’aient pas vue», a lancé le coroner Luc Malouin, qui préside les audiences.
Soulignons que ces audiences visent à faire la lumière sur les causes et les circonstances entourant les trois décès et à formuler, s’il y a lieu, des recommandations pour assurer une meilleure protection de la vie humaine.
Voyez le récapitulatif de Laurence Royer au bulletin Noovo Le Fil Québec.