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Pierre Lacroix est décédé par noyade le 17 octobre 2021 lors d'une opération de sauvetage visant à sauver, avec ses collègues pompiers, deux plaisanciers.
Lundi s'ouvrent au palais de justice de Joliette les audiences publiques relativement au décès de M. Pierre Lacroix, décédé par noyade le 17 octobre 2021 lors d'une opération de sauvetage visant à sauver, avec ses collègues pompiers, deux plaisanciers.
La coroner en chef du Québec, Me Pascale Descary, a ordonné cette enquête publique le 11 mai 2022. C’est la coroner Me Géhane Kamel qui a été désignée pour présider l’enquête. Elle sera assistée dans cette tâche par Me Dave Kimpton, procureur aux enquêtes publiques.
La première partie des audiences publiques aura lieu du 21 au 25 novembre alors que la deuxième partie est prévue du 28 novembre au 2 décembre.
L’enquête publique vise à faire la lumière sur les causes probables et les circonstances du décès de M. Lacroix. Elle permettra également de formuler, s’il y a lieu, des recommandations afin d’éviter d’autres décès dans des circonstances similaires.
Le Bureau du coroner précise que l’enquête publique permettra plus précisément «d’examiner et d’étudier plusieurs aspects de cet évènement à l’aide de témoignages qui feront état, entre autres, de la mission des équipes de sauvetage et de prévention nautiques, de leurs techniques d’intervention et de leurs modes de communication.»
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Les audiences publiques concernant le décès de Pierre Lacroix s'ouvriront donc lundi avec notamment la déclaration d'ouverture du coroner et la présentation des demandes préliminaires.
Parmi les témoins potentiels, on retrouve, entre autres, des membres de la famille de M. Lacroix, dont sa fille, des représentants du Service de police de la Ville de Montréal, les plaisanciers présents au moment du drame, des membres du Service de sécurité incendie de Montréal, des représentants de l'Association des pompiers de Montréal, des représentants de la Garde côtière canadienne et des experts liés au domaine nautique.
Selon l'enquête et le rapport de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), le décès de Pierre Lacroix lors d’une intervention dans les rapides de Lachine en octobre 2021 a notamment été causé par «des informations incomplètes» lors du sauvetage et par une «formation déficiente de l’équipage» de l’embarcation.
M. Lacroix et trois autres pompiers ont été appelés à secourir des personnes dans une embarcation à la dérive qui se dirigeait vers le secteur des rapides de Lachine.
Lors de manœuvres pour préparer le remorquage, «la combinaison de la répartition du poids des pompiers dans l’embarcation 1864, du déplacement de l’eau qui s’y engouffrait et de son positionnement dans le creux de vague a entraîné son renversement», envoyant les 4 pompiers à l’eau, avait conclu la CNESST. Alors que les autres ont tous été sauvés, M. Lacroix s'est noyé après être resté coincé sous le bateau de modèle Hammerhead.
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Le rapport soulignait aussi que les pompiers sont intervenus «sur la base d'informations incomplètes». Ces derniers n'avaient entre autres pas les moyens nécessaires pour bien localiser l'embarcation dans le secteur. Ce faisant, les secouristes se sont retrouvés dans une «zone interdite de navigation» qui est connue par les membres de l’équipage. L'embarcation 1864 s'est alors retrouvée dans un secteur où elle risque de chavirer.
On indiquait aussi que des «lacunes ont été observées au niveau du programme de formation ainsi que du programme de maintien des compétences des pompiers spécialisés en sauvetage nautique.» Ainsi, des suivis sur le maintien des compétences n'ont pas été effectués auprès des équipes spécialisées provenant de plusieurs casernes de Service des incendies de Montréal (SIM) en 2021.
«En matière de sauvetage nautique, la formation des membres de l’équipage du 1864 ainsi que celle des intervenants du poste de commandement riverain est déficiente», ajoutait-on.
Avec des informations de Noovo Info et La Presse canadienne