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«Ce programme de formation est une étape indispensable. De cette façon, on améliore les compétences cliniques des intervenantes, par exemple en assurant une meilleure prise en charge de nos enfants exposés à de la violence conjugale»
Tous les intervenants de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) doivent compléter une formation d'ici le 26 avril 2023 afin de mieux intervenir auprès des enfants.
Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, a annoncé le lundi 20 mars 2023 le début de cette «formation développée précisément pour les intervenantes de la DPJ» – à peine plus d'un mois avant l'échéance de la formation en question, donc.
Cette formation sera également offerte en continu pour le nouveau personnel. Elle est censée notamment renseigner le personnel en intervention et bonifier ses compétences cliniques, en suivant les modifications apportées par l'adoption du projet de loi 15 à la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ).
«Ce programme de formation est une étape indispensable. De cette façon, on améliore les compétences cliniques des intervenantes, par exemple en assurant une meilleure prise en charge de nos enfants exposés à de la violence conjugale», a fait part le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant.
C'est peut-être ce que M. Carmant voulait dire, plus tôt au mois de mars 2023, quand le ministre disait à Noovo Info que «les choses vont changer», en réaction à des témoignages de mères qui ont perdu la garde de leurs enfants après avoir dénoncé de la violence conjugale. Au coeur de ces témoignages, la flou entourant le concept d'aliénation parentale et son utilisation faite par des intervenants de la DPJ.
La formation comporte différents modules, dont la communication de renseignements confidentiels, l'exposition à la violence conjugale, le passage à la vie adulte, l'intervention judiciaire et des nouvelles dispositions de la Loi relative aux Premières Nations et aux Inuits. Des outils en soutien à la pratique ont été mis en place pour appuyer les intervenants dans l'application de ces changements.
Parmi les changements à la LPJ, on introduit notamment l’exposition à la violence conjugale comme motif de compromission distinct. On reconnaît donc que le fait d’être exposé à la violence, même après la séparation, compromet le bien-être des enfants.
Ces changements entreront officiellement en vigueur le 26 avril prochain, la même date que l'échéance des formations en ligne.
Ceci intervient dans le cadre de la première de trois phases de la mise en œuvre des recommandations de la commission Laurent sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux et de l'information d'Émilie Clavel pour Noovo Info.
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