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Neuf personnes ont été tuées par des avalanches depuis le début de la saison, dont quatre depuis le 11 février.
La mort récente de deux skieurs tués dans une avalanche en Colombie-Britannique a incité le responsable d'une équipe de secours à rappeler avec émotions les dangers existants dans les Rocheuses.
Rick White, de l'Équipe de recherche et de secours de Central Cariboo, a annoncé jeudi qu'un membre de son groupe avait été tué le 11 février dans une autre avalanche. Il a rappelé que cette nouvelle «bouleversante» soulignait les «impitoyables dangers» des avalanches.
Neuf personnes ont été tuées par des avalanches depuis le début de la saison, dont quatre depuis le 11 février. Avalanche Canada avait lancé le 28 décembre un avertissement, soulignant que le manteau neigeux était dans un état précaire qui rendait les avalanches imprévisibles.
Nate Fochler, un guide de ski de Revelstoke, en Colombie-Britannique, dit que les conditions sont dangereuses dans l'arrière-pays. Les pics de température ont créé «une persistante couche profonde et faible» de neige.
«La probabilité de déclencher une avalanche est faible, mais si on en déclenche une, ses conséquences seront très graves. Tout le monde au sein de l'industrie tente d'éviter ce genre de terrain.»
M. Fochler ajoute que le manteau de neige de cette année est semblable à celui de 2003, une année particulièrement tragique. À l'époque, deux coulées de neige avaient coûté la vie à 14 personnes près de Revelstoke en l'espace de deux semaines.
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Les risques ne peuvent jamais été totalement éliminés, seulement réduits, soutient le guide.
«La Nature est plus forte que nous, lance-t-il. Même des guides comptant des décennies d'expérience peuvent se retrouver dans une mauvaise situation.»
Selon lui, il est compréhensible que les équipes de secours mettent les gens en garde contre l'idée d'aller dans l'arrière-pays, là où le risque d'avalanche est omniprésent. Toutefois, pour des guides contre lui, l'arrière-pays, c'est leur gagne-pain.
«Même si c'est dangereux, j'ai un travail à faire. Dans un monde parfait, personne n'irait skier quand le danger existe, mais on n'est pas toujours raisonnable, alors c'est n'est qu'une question d'atténuer les risques et de vivre avec les dangers du mieux que l'on peut.»
Dans un blogue publié à la fin de janvier, Ryan Buhler, d'Avalanche Canada, exprimait des inquiétudes sur les conditions météorologiques à venir qui pourraient inciter «les gens à se rendre dans des endroits auparavant peu attirants à cause du mauvais temps».
«La tentation est peut-être forte, mais on met en garde les gens qui veulent explorer des pistes vierges ou peu familières», fait-il valoir.
Il emploie souvent les mots «conservateurs» ou «patients» dans ses prévisions.
«On veut inciter les gens à être prudents dans leur choix de terrain, de ne pas se laisser aveugler par l'ambition ou l'ennui pour se rendre dans des secteurs plus aventureux. Il faut beaucoup de discipline pour se donner de simples objectifs pendant toute une saison, mais c'est l'attitude adoptée par les professionnels en ce moment», souligne M. Buhler.