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De plus en plus de Montréalais victimes d'emportiérage sur les routes
De plus en plus de personnes à pied et à vélo sont frappées accidentellement par une portière d'auto à Montréal.
De plus en plus de personnes à pied et à vélo sont frappées accidentellement par une portière d'auto. Entre janvier 2019 et novembre 2022, un total de 309 Montréalais ont été victimes d'un emportiérage, selon les nouvelles données rapportées par la Direction régionale de la santé publique (DRSP) du CIUSSS du Centre-Sud-de l'île-de-Montréal.
Les victimes sont majoritairement des cyclistes, mais on retrouve également des piétons et des personnes en fauteuil roulant. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il y a presque autant d'hommes (53%) que de femmes (47%) qui ont subi ces indicents routiers, alors que les hommes (62%) font plus de vélo que les femmes (47%) dans la province.
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Chez les moins de 30 ans, 57% des hommes ont subi un emportiérage contre 43% chez les femmes. On recense un nombre élevé d'emportiérages chez les femmes âgées entre 30 et 49 ans (56%) contre 44% des hommes du même âge. Les hommes âgés de 50 ans et plus sont plus victimes d'emportiérages (65%) tandis que 35% sont des femmes de la même tranche d'âge.
En moyenne, il y aurait 6,5 emportiérages par mois sur l’île de Montréal, selon les données obtenues du SPVM et ce, malgré que le nombre de ce type d'incidents non déclarés. Les arrondissements où on rapporterait plus de ce type d'incidents sont le Plateau-Mont-Royal (23,9%), Rosemont-La Petite-Patrie (18,4%), Ville- Marie (15,2%), Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (6,1%).
D'ailleurs, les emportiérages sont plus fréquents durant les jours de la semaine, car les individus sont plus enclins à se déplacer à pied ou à vélo à leur lieu de travail, d'études, de loisir ou pour magasiner. Les incidents se déroulent pendant les heures de pointe, plus précisément entre 9h à 14h59 avec 119 emportiérages recensés et entre 15h et 18h59 avec 122 emportiérages recensés durant l'étude, en lien notamment d'une forte présence de cyclistes et d'automobilistes sur les routes.
Les Montréalais subissent plus d'emportiérages durant la période estivale, soit de mai à octobre. Durant l'étude, la DRSP a enregistré 245 emportiérages (87%) en été, contre 37 emportiérages enregistrés (13%) durant l'hiver - soit de novembre à avril.
En raison de l'achalandage sur les routes et les vitesses de déplacement, les cyclistes sont plus susceptibles de subir un emportiérage sur une collectrice municipale ou sur une artère que sur une rue locale, selon les données de la DRSP.
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Par ailleurs, l'Association des directeurs de police du Québec (ADPQ) a rapporté une légère baisse des décès sur les routes du Québec en 2023, dans son plus récent bilan provisoire. Mais, Montréal est toujours la ville où il y a eu le plus de piétons décédés rapportant ainsi 16 décès en 2023 contre 20 en 2022.
Que faire pour éviter le pire sur les routes?
Ainsi, il est recommandé aux cyclistes de respecter la distance d’au moins 1 mètre avec les voitures immobilisées.
Du côté des automobilistes, il faut toujours regarder derrière et sur le côté avant de sortir. Selon la DRSP, l’ouverture pivot (à la hollandaise) permet aux occupants d’un véhicule de voir venir les cyclistes.
La DRSP a émis d'autres recommandations pour un meilleur partage de la route entre les cyclistes, les piétons et les automobilistes:
- Intégrer systématiquement les principes de l’approche Vision Zéro en terme sécurité routière dans la conception des aménagements;
- Poursuivre le développement du réseau cyclable montréalais par des aménagements cyclables adaptés au contexte;
- Implanter systématiquement des pistes cyclables physiquement séparées de la circulation sur les voies de circulation à haut débit ;
- Éviter les bandes cyclables sur les collectrices municipales et les artères;
- Prioriser l’implantation d’aménagement cyclable dans les quartiers centraux;
- Revoir les aménagements cyclables avec stationnements à proximité;
À noter que les données rapportées sont issues des données obtenues du SPVM, ne précisant pas le nombre d'emportiérages provoquant des décès ou des hospitalisations.
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