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Un gouvernement conservateur sous Pierre Poilievre reconnaîtrait les compétences des travailleurs étrangers en santé dans un délai de 60 jours, et ce, afin de désengorger le système de santé.
Un gouvernement conservateur sous Pierre Poilievre reconnaîtrait les compétences des travailleurs étrangers en santé dans un délai de 60 jours, et ce, afin de désengorger le système de santé.
C'est ce qu'a affirmé le chef conservateur, lundi après-midi, dans le cadre d'un point de presse tenu à l'occasion d'une mini-tournée québécoise, où il a rencontré plus tôt dans la journée des familles dont un membre est touché par un trouble du spectre de l'autisme et des représentants de la Fédération des chambres de commerce du Québec.
Ces déclarations font écho à un engagement précédent formulé par M. Poilievre, qui souhaitait faciliter et accélérer la reconnaissance des compétences des travailleurs immigrants.
«Seulement 43 % des médecins immigrants et 37 % des infirmières immigrantes ont le droit de pratiquer leur métier, a déploré M. Poilievre. Pour ces candidats, les coûts de formation n'entrent même pas dans l'équation. Il suffirait d'attester de leurs compétences sur la foi de ce qu'ils sont en mesure d'accomplir, le tout dans 60 jours, plutôt que de se fier sur leur pays d'origine.»
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Le député de Carlton, en Ontario, souhaiterait du même souffle que le programme de reconnaissance des acquis soit accessible aux candidats avant même leur arrivée au Canada, question de raccourcir le processus le plus possible. Son gouvernement s'engagerait par ailleurs à soutenir 34 000 prêts pour tout autant d'immigrants établis au pays afin qu'ils puissent reprendre les études pour se mettre aux normes canadiennes.
En plus d'embaucher davantage de médecins et d'infirmières, le chef conservateur propose, pour soulager le système de santé, de réduire les listes d'attente et d'accélérer l'approbation canadienne de traitements d'avant-garde éprouvés dans d'autres pays industrialisés.
Le chef conservateur a d'ailleurs décoché quelques flèches à l'endroit du premier ministre Justin Trudeau.
«C'est quand même incroyable que Justin Trudeau ait réussi à doubler notre dette sans pour autant améliorer les choses dans le système de santé, a-t-il laissé tomber. Après sept ans au pouvoir, c'est pire que jamais, et je comprends que les premiers ministres des provinces soient frustrés des dommages qu'il a provoqués.»
M. Poilievre a profité de sa brève allocution pour rappeler trois promesses que son parti s'engage à respecter s'il est porté au pouvoir.
Il propose d'abord une «loi du 1 $ pour 1 $», où son gouvernement retrancherait toute somme nouvellement investie d'un autre programme afin d'éviter d'endetter davantage les Canadiens, ce qu'il reproche à son vis-à-vis libéral.
«Les Canadiens sont en train de souffrir, nous sommes face à un taux d'inflation parmi les plus élevés des 40 dernières années», a déclaré M. Poilievre, qui plaide pour un meilleur contrôle des dépenses.
Le chef conservateur a par ailleurs promis de «rendre le travail payant» plutôt que de le punir, notamment en allégeant la fiscalité et les différents programmes gouvernementaux, le tout afin de remettre davantage d'argent dans les poches des travailleurs.
«Il faut arrêter de punir le travail des Québécois et des Québécoises comme le fait le gouvernement Trudeau en augmentant les impôts, a martelé M. Poilievre. Il faut plutôt le récompenser.»
Enfin, le chef de l'opposition officielle à Ottawa s'est engagé à réduire la bureaucratie et la «paperasserie» imposée aux entreprises afin de les rendre plus productives, notamment dans les secteurs minier et hydroélectrique, pour planifier la transition écologique.
«J'ai rencontré un homme d'affaires qui m'a dit avoir besoin de 300 permis pour ouvrir une mine de lithium ici, au Canada: s'il faut de 10 à 30 ans pour ouvrir une telle mine ici, mais seulement deux ou trois ans ailleurs, on va dépendre d'autres pays pour répondre à nos besoins en minéraux», a illustré le politicien.
«Il faut rendre l'approbation de ces projets plus facile et plus rapide pour produire des batteries et pour fournir de l'hydroélectricité en quantités suffisantes pour alimenter les véhicules électriques au moment où ils seront la norme sur nos routes», a-t-il ajouté.
Ce retrait «d'obstacles», qui permettra d'être mieux outillés pour combattre les changements climatiques, ne se fera pas en compromettant l'environnement, promet M. Poilievre. Questionné à savoir si en diminuant la «paperasserie», il entendait de diminuer les exigences concernant les études environnementales de certains projets, dont la construction de barrages hydroélectriques, le chef conservateur a dit vouloir imiter d'autres pays respectueux de l'environnement, mais plus rapides, qu'il n'a toutefois pas nommés.
«On peut protéger l'environnement tout en prenant des décisions plus rapidement, a-t-il fait valoir. On peut protéger l'environnement sans prendre 25 ans pour faire des études. Qu'est-ce qu'on apprend de plus, en 25 ans d'études, qu'on ne sait pas après les deux ou trois premières années du processus?»
M. Poilievre sera de passage à Trois-Rivières et à Québec, plus tard cette semaine, pour «entendre le gros bon sens des Québécois et des Québécoises» dans l'optique de préparer le programme conservateur en vue de la rentrée parlementaire, plus tard ce mois-ci.