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La première ministre de l'Alberta a demandé qu’une enquête soit lancée en lien avec des dossiers judiciaires liés au blocus du poste frontalier de Coutts, en Alberta.
La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a demandé qu’une enquête soit lancée cette fin de semaine pour déterminer si des membres de son personnel ont contacté des procureurs de la Couronne concernant des dossiers judiciaires liés au blocus du poste frontalier de Coutts, en Alberta.
Mme Smith a expliqué qu’il faudra vérifier les courriels de 34 employés de son cabinet et de 400 procureurs, mais qu'elle s'attend à avoir des résultats au début de la semaine prochaine.
Jeudi, CBC News rapportait qu’un membre du personnel de Mme Smith a envoyé une série de courriels aux procureurs de la Couronne, l'automne dernier, pour contester leur approche dans les poursuites en cours contre des manifestants qui ont bloqué le poste frontalier de Coutts.
CBC News a construit son reportage autour du témoignage d’une source anonyme, mais n’a pas consulté les courriels en question.
«CBC dit qu’ils n’ont pas les courriels et ils ne nous ont pas fourni de noms. Donc j'ai demandé à notre service public indépendant de passer en revue les courriels», a mentionné Mme Smith samedi lors de son émission de radio.
«Nous avons un service informatique qui peut examiner tous les courriels reçus par les procureurs de la Couronne et les comparer avec ce qui a été envoyé par tout mon personnel. Comme ça, on pourra vérifier si ce que la CBC a écrit est vrai», a-t-elle expliqué.
«Dès que nous aurons la réponse, nous veillerons à ce que les résultats soient publics», a-t-elle confirmé.
Mme Smith a aussi réitéré qu'elle n'a pas contacté de procureurs de la Couronne à ce sujet, et qu’elle n'a ordonné à aucun membre de son personnel de le faire.
«C'est une allégation sérieuse», a convenu Mme Smith.
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«Si un membre de notre personnel a bel et bien été en contact avec un procureur de la Couronne, nous devrions évidemment prendre les mesures appropriées.»
La GRC a porté des accusations contre plusieurs personnes impliquées dans le blocus au poste frontalier de Coutts, survenu il y a un an. Des manifestants s’y étaient alors rassemblés pendant trois semaines pour protester contre les restrictions sanitaires liées à la COVID-19. Les accusations vont du méfait au complot en vue de commettre un meurtre.
La police a allégué qu'un groupe présent à la manifestation était notamment prêt à utiliser la force contre des agents si le blocus était interrompu.
Dans un communiqué, le service des poursuites de la Couronne de l'Alberta a soutenu que «ni le sous-ministre adjoint du service des poursuites de la Couronne de l'Alberta ni le procureur de la Couronne impliqué dans les dossiers de Coutts ne se souviennent d'avoir reçu des courriels du bureau de la première ministre».
De son côté, l'opposition néo-démocrate a de nouveau réclamé la tenue d'une enquête indépendante pour faire la lumière sur ces allégations.
Le parti rappelle que la première ministre a fait de nombreuses déclarations contradictoires sur les discussions qu'elle a eu avec de hauts responsables de la justice sur la manière dont ils ont géré les dossiers liés au non-respect des mesures sanitaires.