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La présumée victime, dont l'identité fait l'objet d'une ordonnance de non-publication, aurait été agressée sexuellement alors qu'elle avait 15 ans.
Des accusations d'agressions sexuelles pèsent contre d'anciens joueurs des Voltigeurs de Drummondville.
Dans un communiqué envoyé tôt mardi matin, la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) affirme n'avoir été mise au courant que tout récemment de l'incident qui se serait produit en 2016.
L'organisation des Voltigeurs assure également avoir été informée de la situation il y a peu de temps.
«La LHJMQ et ses équipes vont offrir leur entière collaboration à l'enquête policière et au processus judiciaire si elles sont sollicitées», fait savoir la LHJMQ. L'organisation ajoute que leurs «premières pensées vont à la victime alléguée.»
Voyez les réactions de plusieurs acteurs de la LHJMQ dans ce reportage de Guillaume Cotnoir-Lacroix:
Les événements impliqueraient trois jeunes hommes, dont deux joueurs des «Rouges» à l'époque, notamment Noah Corson. Noovo Info a d'ailleurs obtenu le mandat d'arrestation du fils de l'ancien joueur du Canadien de Montréal Shayne Corson, dans lequel la Sûreté du Québec (SQ) stipule que l'agression a eu lieu entre le 1er octobre 2016 et le 1er janvier 2017.
La présumée victime, dont l'identité fait l'objet d'une ordonnance de non-publication, aurait été agressée sexuellement alors qu'elle avait 15 ans.
Corson, qui était majeur lors des faits allégués, nie les allégations même si des accusations formelles ont été déposées. Il a renoncé à son enquête préliminaire et devrait revenir en cour, au palais de justice de Drummondville, en juin prochain.
Les deux autres présumés agresseurs étaient mineurs au moment des faits allégués et ont plaidé coupable aux accusations d'agression sexuelle l'an dernier devant un tribunal pour adolescents, selon un relationniste mandaté par la présumée victime qui a parlé à Noovo Info.
Au moment où la présumée victime a porté plainte, «les deux hockeyeurs avaient quitté l’organisation depuis longtemps».
La LHJMQ ajoute que le circuit continuera «de remplir sa mission cruciale de sensibiliser et d'éduquer nos joueurs à propos des violences à caractère sexuel et de leurs conséquences».
Du côté des Voltigeurs, le président de l'organisation dit n'avoir jamais été mis au courant de la situation.
«J'ai été renversé, je n'en reviens toujours pas. C'est contre toutes les valeurs de l'organisation. On dénonce les situations comme celles-là et s'il y a collaboration à avoir avec l'enquête, on va collaborer. Pour l'instant, nos pensées vont vers la victime», a déclaré Éric Verrier par l'entremise d'un communiqué.
À voir également : Atelier sur le consentement: des «situations qui peuvent affecter» les joueurs de la LHJMQ
Les Voltigeurs, dont le personnel de l'époque n'était pas non plus informé des événéments selon la publication officielle de l'équipe, disent offrir la pleine collaboration dans ce dossier.
Joint par Noovo Info, Dominique Ducharme, qui était entraîneur-chef et directeur général des Voltigeurs de Drummondville au moment des faits, a indiqué qu'il ignorait tout de l'histoire avant sa sortie et qu'il avait «une pensée pour la victime».
La seule organisation à avoir posé un geste à la suite de la sortie de cette nouvelle est la Ligue nationale de hockey ball (LNHB), la plus importante ligue de ce genre au Québec, dans laquelle Noah Corson porte les couleurs du Camping Île-Marie de Sherbrooke. La LNHB a suspendu Corson pour la durée des procédures judiciaires. Il est permis de croire que Corson ne jouera pas la saison estivale 2023 de la LNHB qui commence en mai, comme lesdites procédures sont censées commencer en juin.
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La ministre des Sports du Canada, Pascale St-Onge a réagi à ce nouveau ces nouvelles allégations en après-midi mardi. Selon elle, ces nouvelles révélations font en sorte «qu'on n'est plus dans l'anecdote» concernant ce genre de dossier.
«Il s’agit d’une culture qui est imprégnée dans le monde du hockey, qui va demander l’implication de tout le monde qui est impliqué de près ou de loin, que ce soit les parents, les officiels, les coachs, les associations provinciales ou territoriales, a relevé la ministre. Tout le monde va devoir en faire plus pour changer cette culture, parce que ça n’a aucun sens ces histoires-là répétées de viols collectifs allégués.»
Mme St-Onge a ajouté qu'elle s'était engagée à revoir tout le système de financement sportif au niveau fédéral. «On va revoir les critères qu’on met dans les ententes de financement dans les organisations sportives pour qu’il y ait de meilleures pratiques de gouvernance, plus de transparence, plus d’éducation et de prévention», a-t-elle affirmé.
Avec les informations de Yannick Rochette, Véronique Dubé, Guillaume Cotnoir-Lacroix et d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info