Début du contenu principal.
12 enfants exploités sexuellement ont été secourus au Canada dans le cadre d'une enquête internationale sur la cyberpédophilie.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) affirme que 47 Canadiens ont été arrêtés dans huit provinces, et 12 enfants exploités sexuellement ont été secourus au Canada, dans le cadre d'une vaste enquête internationale sur la cyberpédophilie.
La GRC a indiqué mercredi que 186 accusations avaient été portées au pays jusqu'à présent dans le cadre de cette vaste enquête internationale, baptisée «Opération H», amorcée par le ministère de l'Intérieur néo-zélandais. La GRC indique que les arrestations au Canada ont été effectuées dans huit provinces au cours des deux dernières années, mais ajoute que l'enquête se poursuit.
À lire également : Savez-vous ce que vos enfants font sur Internet?
La police fédérale indique que cette enquête a commencé en Nouvelle-Zélande à l'automne 2019, lorsque les autorités de ce pays ont été alertées par un fournisseur de services électroniques. Ce fournisseur avait découvert que des dizaines de milliers d'abonnés partageaient «certains des contenus les plus choquants et les plus violents en ligne concernant des agressions sexuelles d'enfants», indique un communiqué du ministère néo-zélandais de l'Intérieur.
Les autorités néo-zélandaises précisent que quelque 90 000 comptes ont été identifiés comme possédant ou partageant du matériel de cyberexploitation sexuelle d'enfants.
«La cyberexploitation sexuelle d'enfants n'a pas de frontières et fait partie des crimes les plus odieux commis à l'égard des personnes les plus vulnérables: nos enfants», a indiqué le surintendant de la GRC André Boileau, responsable du Centre national contre l'exploitation des enfants. «L'Operation H est l'exemple parfait de ce que la collaboration internationale peut faire pour protéger nos enfants à tous.»
Les autorités néo-zélandaises ont déclaré dans un communiqué que le matériel pédopornographique était «l'un des plus flagrants auxquels les enquêteurs aient été exposés» dans leur carrière. «De nombreux enfants présentés dans les images et les vidéos n'étaient que des nourrissons exposés à des douleurs et des souffrances évidentes et intentionnelles.»
Pour mener à bien cette vaste opération, le ministère néo-zélandais de l'Intérieur a fait appel à des corps policiers et des agences d'autres pays, notamment la police fédérale américaine (FBI), la Police fédérale australienne, la GRC, la National Crime Agency au Royaume-Uni, Europol et INTERPOL, ainsi que la police et le service des douanes de la Nouvelle-Zélande.
L'enquête internationale a conduit à l'arrestation de 46 suspects en Nouvelle-Zélande même et au sauvetage de 146 enfants dans le monde, a annoncé mercredi le ministère. Plus de 800 dossiers ont été ouverts au niveau international et plus de 100 suspects ont été formellement identifiés jusqu'ici, a indiqué le ministère néo-zélandais.
Au Canada , la GRC précise que les 47 arrestations ont eu lieu en Alberta, en Colombie-Britannique, à l'Île-du-Prince-Édouard, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse, en Ontario, au Québec et en Saskatchewan.
À Toronto, la police a déclaré qu'elle avait arrêté et accusé six hommes, âgés de 31 à 41 ans, pour un total de 18 infractions, dont certaines liées à la possession, à l'accès et à la distribution de matériel pédopornographique. L'enquêteur Justin Vander Heyden, de l'unité des crimes sexuels, a indiqué mercredi qu'un des accusés avait depuis été reconnu coupable et condamné à une peine de prison, qu'un autre était décédé et que les quatre autres faisaient toujours l'objet de procédures judiciaires.