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Le premier ministre dit «avoir entendu» les agriculteurs, dont la situation financière se détériore au Québec.
François Legault dit «avoir entendu» les agriculteurs, dont la situation financière se détériore au Québec. Le premier ministre a annoncé lundi à Longueuil avoir conclu une entente de principe avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour de l’aide financière supplémentaire.
Le premier ministre affirme que l’entente sera soumise à son conseil des ministres la semaine prochaine et que les détails seront connus dans les semaines qui viennent, mais il a indiqué que des sommes doivent notamment épauler les agriculteurs de l’Abitibi-Témiscamingue qui ont souffert de sécheresse ces dernières années et les producteurs maraîchers dont les cultures ont subi d’importants dégâts à l’été 2023 en raison des pluies abondantes.
Accompagné du ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, M. Legault a aussi déclaré que le programme pour aider les agricultures à faire face aux taux d’intérêts très élevés sera revu.
En outre, le moratoire sur les superficies cultivables sera remplacé par un cadre réglementaire – une demande de longue date de l’UPA.
Enfin, «on va alléger la paperasse», a dit M. Legault. «On a convenu de réduire la bureaucratie pour les agriculteurs [avec] 14 mesures à court terme.»
Un sondage effectué en avril 2024 auprès de 3552 répondants par l'UPA révélait que près de 30% des agriculteurs sont en mauvaise ou très mauvaise situation financière et que 11% d'entre eux prévoient l'arrêt temporaire ou la fermeture définitive de leur entreprise au cours des 12 prochains mois.
Les cris du cœur du milieu ont été nombreux dans les derniers mois, mais après la diffusion de ce sondage, le président de l’UPA, Martin Caron, avait souligné l’«urgence d'agir» et déplorait que les interventions de Québec n’avaient pas permis, jusqu’ici, d’atténuer la crise.
Les agriculteurs ont manifesté dans plusieurs régions du Québec au cours des derniers mois pour exprimer leur ras-le-bol, causé notamment par la chute désastreuse de leurs revenus. Ce n'est qu'en mars dernier que le premier ministre François Legault a reconnu la «crise» en agriculture.
Avec de l'information d'Audrey Bonaque pour Noovo Info et de La Presse canadienne.