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Une trentaine de personnes ont quitté Sherbrooke ce matin pour aller manifester devant l'Assemblée nationale à Québec. Ils veulent faire pression sur le gouvernement Legault et sa ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, afin qu'ils remettent en
Une trentaine de personnes ont quitté Sherbrooke ce matin pour aller manifester devant l'Assemblée nationale à Québec. Ils veulent faire pression sur le gouvernement Legault et sa ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, afin qu'ils remettent en place le programme Accès-Logis.
Ces dizaines de Sherbrookois étaient présents lors de ce rassemblement, afin d'appuyer le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Les manifestants souhaitent également que Québec construise 50 000 logements au cours des cinq prochaines années.
«Le gouvernement caquiste tarde toujours à mettre en place les mesures structurantes qui s'imposent pour répondre à la crise du logement, notamment au plan budgétaire [...] on a l'impression que le gouvernement fait du surplace, alors que les locataires sont carrément désespérés», condamne la porte-parole de la FRAPRU, Véronique Laflamme.
Un maquette d'un char allégorique, illustrant les besoins urgents de logements sociaux partout au Québec, a été déposée devant l'Assemblée nationale.
«Force est de constater qu'il se construit beaucoup moins de logements répondant à la capacité de payer des ménages locataires à faible et modeste revenus qu'il s'en perd [...] le budget 2023 doit lancer un message très clair à l'effet que Québec relance le développement de nouveaux logements sociaux», a ajouté Mme Laflamme.
En janvier dernier, selon un rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le taux de logements inoccupés à Sherbrooke était inférieur à 1 %.
En effet, selon l'Association des locataires de Sherbrooke (ALS), le taux d'inoccupation à Sherbrooke est présentement de 0,9%, mais seulement de 0,3% pour les logements pour les personnes à faible revenu.
Selon le porte-parole de l'organisme, Normand Couture, croit le gouvernement du Québec doit assurer un financement à long terme pour le logement social.
«Pour réaliser un projet de logement social, ça prend généralement trois ans, mais si les enveloppes sont annuelles, comment peut-on présenter un projet sans savoir qu'il y aura une enveloppe pour l'année suivante, ça ne tient pas la route. On veut du logement sur une base de cinq ans afin de s'assurer qu'on pourra présenter des projets parce que l'on sait qu'il y en aura de l'argent de disponible», a-t-il affirmé.
Des centaines de locataires en provenance de Montréal, Trois-Rivières, Sherbrooke, Joliette et Québec ont marché dans les rues de Québec ce jeudi.
Avec les informations de Jean-François Poudrier
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