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«C’est la seule façon que je connais d’avancer et ce sont des féministes qui me l’ont apprise».
Québec solidaire (QS) traverse une crise depuis quelques semaines et plusieurs voix se sont fait entendre concernant l’avenir du parti. Cette fois, c’est au tour des anciens porte-paroles solidaires de se prononcer.
Les deux anciens députés Françoise David et Amir Khadir estiment qu’il est toujours possible pour QS d’accéder au pouvoir tout en concernant ses convictions.
Voyez le reportage de Jean-François Poudrier sur ce sujet dans la vidéo.
La crise avait été révélée au grand jour avec le départ de la co-porte-parole Émilise Lessard-Thérrien. Quelques jours plus tard, Gabriel Nadeau-Dubois a évoqué que l’organisation devait prendre un virage «pragmatique» afin de devenir un parti de gouvernement.
Cette déclaration a causé la grogne chez de nombreux solidaires, autant des employés, des militants que des députés. Selon ces opposants, la vision de M. Nadeau-Dubois concernant l’avenir de QS n’est pas la bonne, puisque le parti a été fondé dans l’idée même de former une option s’inscrivant à l’extérieur des standards de la politique.
Face à la création de ces deux camps au sein du parti, Françoise David, la fondatrice de QS, a rédigé une lettre publiée dans Le Devoir dans laquelle elle soutient que «faire de la politique autrement, c’est décider que le Québec mérite que son parti de gauche s’unisse en trouvant des voies de passage satisfaisantes pour la majorité des membres».
Voyez notre entrevue avec Mme David dans la vidéo:
«C’est la seule façon que je connais d’avancer et ce sont des féministes qui me l’ont apprise», poursuit Mme David.
Amir Khadir abonde dans le même sens, soutenant comprendre la position de M. Nadeau-Dubois, mais qu’il existe toutefois un besoin «d’équilibre».
«Il faut moderniser, dans le sens de simplifier pour que ça soit plus agile. Mais [il faut que ça soit] dans l’intérêt du Québec et du grand nombre, et pas parce qu’il y a des lobbys qui sont puissants», a-t-il soutenu.
En attendant que cela se produise, la crise fait perdre des appuis à QS dans les sondages.
Les grandes discussions sur l’avenir du parti se poursuivront certainement au rassemblement national de QS dans deux semaines, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.