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On a reconnu que l'institution du centre-ville a commis de nombreux manquements. Les faits, observés par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), se sont déroulés entre 2017 et 2023.
Le bar de danseuses nues montréalais Chez Parée devra payer 30 000$ et verra ses permis d'alcool et d'exploitations de machines de loterie vidéos suspendus pour deux semaines en vertu d'une décision de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec (RACJ).
Le RACJ a reconnu que l'institution du centre-ville a commis de nombreux manquements. Les faits, observés par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), se sont déroulés entre 2017 et 2023.
«Actes de violence, armes à feu et armes offensives, surconsommation, drogue ou autre substance désignée, présence de gens reliés au crime organisé»: les faits reprochés à l’établissement n’ont pas été démentis par le représentant de l’entreprise lors de l’audience qui s’est déroulée en décembre dernier.
Ainsi, la juge administrative Natalia Ouellette a entériné la proposition conjointe des parties.
L’entrée en vigueur de la sanction n’a pas été précisée dans le jugement, mais celle-ci doit débuter lors de la mise sous scellés des boissons alcooliques effectuée par un inspecteur de la Régie ou par le corps policier mandaté.
Outre la suspension des permis et le 30 000$ à débourser, l’entreprise devra également, sur une base volontaire, voir à ce que tous les clients qui entrent dans le bar passent sous un détecteur de métal, et ce sans exception. De plus, trois portiers devront être placés à des positions-clés le jeudi, vendredi et samedi dès 21h et lors «d’évènements spéciaux attirant une plus grande clientèle.»
L’établissement, situé sur la rue Stanley, devra refuser l’accès à toute «personne jugée indésirable et susceptible d’occasionner des problèmes de violence et, particulièrement, à toute personne portant des signes distinctifs l’identifiant à un gang de rue ou d’une bande de motards hors la loi (BMHL)».
L’analyse du jugement détaille les différents évènements observés par les agents du SPVM au cours des six dernières années. À tout le moins, les policiers ont observé à 40 reprises la présence de motard, dont certains arboraient des signes liés à leurs organisations. «Les policiers y voient aussi lors d’un bon nombre de leurs visites plusieurs sujets d’intérêt qui sont connus des services policiers, qui font partie du crime organisé ou qui sont criminalisés», peut-on lire dans le jugement.
Le SPVM a aussi répertorié à 13 reprises des actes de violence. On parle ici de «comportement agressif et de bagarres entre les clients». On souligne que lors de trois évènements, des clients ont commis des voies de fait à l’endroit de policiers.
Également, les policiers ont constaté à onze occasions des clients ayant une arme à feu ou une arme offensive dans l’établissement ou à proximité de celui-ci.
Notons que le SPVM n’a signalé «aucun incident significatif» Chez Parée depuis mars 2023.