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La chanteuse américaine plonge dans l'univers du country.
Le très attendu dernier album de la chanteuse américaine Beyoncé paraît ce vendredi. Avec Cowboy Carter, l’artiste entame une plongée dans l’univers de la musique country. Et ça a fait des vagues dans les dernières semaines.
Après la parution du premier extrait Texas Hold ‘Em, la chanteuse a notamment été accusée de s’approprier un genre musical traditionnellement associé à la communauté américaine blanche et conservatrice. Mais ces critiques font abstraction de l'apport des communautés afro-américaines dans la construction du genre country, explique Danick Trottier, directeur du département de musique à l'Université du Québec à Montréal.
«À un certain moment, on a voulu effacer leur héritage», raconte l'expert.
Dans la deuxième moitié du 20e siècle, la musique country est devenue un genre «qui va permettre à l'Amérique blanche de défendre certaines valeurs conservatrices», explique M. Trottier. «Mais le country à la base, c'est de la musique folklorique, c'est les ballades des Appalaches, c'est la musique qui viennent du bluegrass. Et dans toutes ces formes de musique-là, il y a des musiciens afro-américains.»
Devenue la première femme noire à se hisser au sommet du classement Billboard dans la catégorie des chansons country les plus populaires, Beyoncé a vu des stations de radio spécialisées refuser de jouer les extraits Texas Hold 'Em et 16 Carriages.
La chanteuse a commenté la controverse dans une publication Instagram, le 19 mars. «Mon souhait, c’est que dans quelques années, la couleur de la peau d’un artiste n’aura plus aucune importance lorsqu’il est question du genre musical dans lequel il s’inscrit.»