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Plusieurs experts estiment que l’arrivée des sous-variants d’Omicron pourrait mener à une autre montée des cas au Canada.
Avec l’arrivée de l’été et l’assouplissement des mesures sanitaires, plusieurs experts estiment que l’arrivée des sous-variants d’Omicron pourrait mener à une autre montée des cas au Canada.
Les sous-variants BA.4 et BA.5 ont été, pour l’instant, la principale raison des montées de cas aux États-Unis, en Europe, et d’autres endroits à travers le globe. Au Canada, les deux variants représentent respectivement 3,9% et 6,5% des cas de COVID-19, selon des résultats publiés le 29 mai dernier. Des cas de BA.2.12.1, un autre sous-variant qui s’est grandement propagé, représente également 40,5% des cas.
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Lors d’une conférence de presse vendredi, la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a indiqué la montée de ces sous-variants, affirmant que ces derniers se sont davantage propagés avec la baisse de l’immunité vaccinale et l’évolution du virus.
À VOIR: 15 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 ont été jetées
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Nous ne nous attendons pas à ce que nos progrès soient linéaires, c'est pourquoi la préparation face une recrudescence potentielle est à notre avantage», a lancé Dre Tam.
De plus, l’arrivée rapide de ces sous-variants prouve à quel point le virus peut muter rapidement, a expliqué Dr Kashif Pirzada, un urgentologue de Toronto.
«Le virus évolue pour battre notre immunité et notre vaccin. Il semblerait que nous allons vivre dans un monde où nous allons avoir des vagues de contaminations chaque deux ou trois mois», a-t-il affirmé en entrevue à CTV News, samedi.
«L’immunité des dernières infections, même si vous avez contracté Omicron en janvier dernier, elle ne pourrait plus vous protéger face à ce nouveau variant, car il est trop différent. L’immunité ne serait pas assez forte pour le contrer.»
Au Portugal, le variant BA.5 représentait 87% des cas au pays en mai dernier, alors que les hospitalisations ont recommencé à grimper. En début juin, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont annoncé que BA.4 et BA.5 représentent respectivement 8,3% et 13,3% des cas de COVID-19 aux États-Unis.
«Si on observe des pays comme le Portugal, qui est aux prises avec le variant BA.5, il s’agit d’un pays avec un taux de vaccination des plus élevés au monde et on constate quand même une hausse des hospitalisations. Alors, c’est un peut-être un avertissement pour nous», a mentionné Dr Pirzada.
«En espérant que l’été et la fin de l'école vont éviter que ça se produise, mais nous devons quand même demeurer prudents.»
Dr Zain Chagla, professeur associé à l’Université McMaster à Hamilton, en Ontario, et infectiologue à l’Hôpital St-Joseph de Hamilton, estime qu’il est trop tôt pour savoir ce qu’il va se passer au Canada.
Le Portugal, par exemple, a connu une grande vague de cas BA.4 et BA.5, mais a eu un nombre relativement faible de cas BA.2, similaires à l'Afrique du Sud, a-t-il souligné dimanche dans un courriel à CTVNews.ca.
Mais le Portugal a également vu un nombre important de réinfections, alors que les aînés ont le plus écopé de cette nouvelle vague, a ajouté Dr Chagla.
Alors qu’une période de six semaines a été nécessaire avant de constater l’arrivée d’une nouvelle vague, l’infectiologue croit que cette vague pourrait frapper le Canada lors des prochaines semaines, en raison de la fin de certaines mesures sanitaires et des nombreux endroits mal aérés, qui augmentent grandement les risques de transmission du virus.
À ce stade de la pandémie, les gens devraient faire avec ce qu’ils se sentent à l’aise, mais devraient encore reconnaitre les risques de transmission, qui augmentent, a ajouté Dr Chagla. Porter le masque de la bonne façon ajoute une protection supplémentaire.»
Crédit photo: Graham Hughes
Le médecin soutient que les personnes plus vulnérables à la COVID-19 se doivent d’être à jour dans leur vaccination, notamment en allant chercher une troisième et quatrième dose. Les Canadiens doivent également savoir comment se faire tester s’ils développent des symptômes et comment obtenir des traitements, qui sont largement disponibles au pays et peuvent réduire le risque d'hospitalisation.
Présentement, le Canada voit ses hospitalisations continuer de baisser. La Dre Teresa Tam explique que la santé publique demeure «prudemment optimiste pour la suite des choses».
«En comparant où nous en sommes maintenant par rapport à où nous étions il y a un ou deux mois, nous faisons les choses vraiment mieux», a déclaré l’infectiologue Isaac Bogoch à CTV News, vendredi.
Cependant, Dr Bogoch croit qu’il pourrait bel et bien y avoir «une hausse des cas cet été, en fonction de comment tout se déroule», faisant référence aux données de contaminations en Ontario.