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«Il faut demeurer prudent, on persiste à conserver le port obligatoire du masque d’ici le 14 mai. L’orientation finale va être prise en début de semaine prochaine».
La journée du 14 mai est encerclée dans le calendrier du Dr Luc Boileau : c’est la date envisagée par le directeur de la santé publique par intérim pour lever l’obligation de porter un masque dans les endroits publics — à condition que la situation épidémiologique continue de s’embellir.
«Il faut demeurer prudent, on persiste à conserver le port obligatoire du masque d’ici le 14 mai. L’orientation finale va être prise en début de semaine prochaine», a soutenu M. Boileau. «On n’est pas sur une descente rapide, plus sur un plateau qui a tendance à vouloir descendre. Il y a beaucoup de contagion tous les jours. On est très confiant pour le 14, mais les prochains jours nous dirons», a ajouté l'expert.
Luc Boileau a tenu à rappeler que le masque demeurera obligatoire dans les transports en commun, les hôpitaux ainsi que dans les endroits où les personnes sont plus vulnérables comme les CHSLD.
«Les projections récentes nous montrent une baisse progressive au cours des prochaines semaines [...] La sixième vague est sur le point d'être contrôlée», a expliqué le Dr Boileau.
«On ne voit pas d'autres choses qui peuvent faire dérailler cette intention qui progresse vers le retrait du port du masque pour la mi-mai. Par contre, on veut être sérieux, on l'est toujours, on va attendre au début de la semaine prochaine pour faire notre recommandation finale», a affirmé Dr Boileau.
Point de presse du docteur Boileau: pic de la 6e vague serait derrière nous. Les cas de réinfection sont de + en + nombreux. Consigne port du masque est maintenue encore deux semaines. La Santé Publique décidera la semaine prochaine si maintenue après le 14 mai. #polqc #noovoinfo
— Simon Bourassa (@Simon_Bourassa) April 28, 2022
À cet effet, le plus récent bilan du Québec fait état de 23 nouveaux décès liés à la COVID-19 et une autre baisse des hospitalisations.
Ainsi, on compte actuellement 2326 hospitalisations, soit une baisse de 46 patients hospitalisés depuis hier. Il y a 85 personnes aux soins intensifs, une baisse de sept lors des 24 dernières heures.
Le Dr Boileau a insisté sur l'importance de demeurer prudent, tandis que le variant BA.2 domine au Québec et qu'il est plus contagieux que son prédécesseur.
La Santé publique observe d'ailleurs qu'un bon nombre de personnes ayant contracté récemment le variant Omicron ont été infectées quelques semaines plus tard par le variant BA.2.
Ces réinfections représentent entre 5 à 10 % des cas au Québec, a indiqué le Dr Boileau. La Santé publique considère que le risque de réinfection peut maintenant survenir après un délai de deux mois au lieu de trois.
«La durée de protection après l'infection n'est pas nécessairement une question de temps, c'est aussi beaucoup une question de variant. Malheureusement, quand il y un chevauchement entre deux variants, on ne peut pas savoir lequel nous a infectés. Par exemple, quelqu'un qui a fait BA.1 peut effectivement refaire le BA.2», a expliqué le Dr Longtin.
Plus tôt aujourd’hui, M. Boileau a mentionné que contrairement aux États-Unis, le Québec n’était pas sorti de la pandémie.
«Moi, je ne considère pas que nous sommes en dehors de la pandémie actuellement», a déclaré le Dr Boileau.
Bien que la situation sanitaire se soit améliorée, «nous sommes toujours en activité pandémique», a-t-il insisté lors d’un bref passage à l’Assemblée nationale, jeudi matin.
Le Dr Boileau participait à l’étude des crédits budgétaires du ministère de la Santé, où il était questionné par le porte-parole de Québec solidaire en santé, Vincent Marissal.
«Là, je vous parle pour le Québec; aux États-Unis, ils ont d’autres données», a précisé l’expert en santé publique.