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Voici un aperçu des faits saillants de l’année à ce chapitre.
Si 2020 a été l’année pendant laquelle la pandémie de COVID-19 a contraint toute la planète à donner un grand coup de frein, l’arrivée des vaccins et le début de la campagne de vaccination en 2021 auront permis de recommencer à appuyer un petit peu sur l’accélérateur.
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L’année 2021 a quand même été jalonnée par des bilans désolants: le Canada a franchi le cap des 20 000 morts et du million d’infections depuis le début de la pandémie, et le Québec est devenu la première province canadienne à déplorer 10 000 pertes de vie. Une étude a aussi prévenu que le Canada a possiblement largement sous-estimé, peut-être même de moitié, le nombre de personnes mortes de la COVID-19 depuis mars 2020, du moins à l’extérieur du Québec.
Puis, le 12 août, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada a confirmé que le pays était entré dans une quatrième vague de la pandémie de COVID-19.
Voici un aperçu des faits saillants de l’année à ce chapitre.
Le fait saillant de l’année 2021 au chapitre de la lutte contre le coronavirus aura certainement été le début de la campagne de vaccination et la controverse que cela a parfois suscitée.
Les gens âgés de 85 ans et plus sont les premiers à être appelés, dès le 25 février. Les autres groupes d’âge suivent de semaine en semaine, jusqu’à ce que toute la population québécoise de 18 ans et plus soit éventuellement admissible.
Les manifestants qui s’opposent à la vaccination et aux mesures sanitaires ne tardent pas à se faire entendre. Une première manifestation est organisée à Montréal dès le 12 mars. Le 30 avril, le gouvernement du Québec est contraint de déplacer les rendez-vous de gens qui doivent se faire vacciner au Stade olympique le lendemain, en raison d’une manifestation contre les mesures sanitaires prévue dans le secteur.
Comme prévu, le 1er mai, plusieurs milliers de manifestants défilent près du Stade olympique de Montréal pour protester contre les mesures de la santé publique qu’ils jugent excessives et injustifiées.
La vaccination des adolescents se met en branle après celle des adultes. Santé Canada autorise dès le début du mois de mai l’administration du vaccin de Pfizer-BioNTech aux enfants de 12 à 15 ans. Le vaccin de Moderna reçoit le feu vert pour les jeunes à la fin du mois d’août.
Pfizer-BioNTech annonce le 2 septembre avoir présenté à Santé Canada des résultats préliminaires de l’efficacité d’un vaccin contre la COVID-19 pour les enfants âgés de 5 à 11 ans. Le 18, la firme pharmaceutique demande à Santé Canada d’approuver le tout premier vaccin contre la COVID-19 pour les enfants de cinq à 11 ans.
On devra toutefois attendre à la toute fin du mois de novembre avant que Santé Canada autorise l’utilisation de la version pour enfants du vaccin de Pfizer-BioNTech.
Le mal-aimé de cette campagne de vaccination aura été le vaccin d’AstraZeneca. Approuvé par Santé Canada à la fin du mois de février, une première thrombose associée à son utilisation est rapportée au Québec au milieu du mois d’avril, puis à la fin du mois on annonce la mort d’une Québécoise de 54 ans qui avait reçu ce vaccin.
Des politiciens comme François Legault, Christian Dubé et Justin Trudeau ont beau être vaccinés avec le produit d’AstraZeneca, le mal est fait et les vaccins de Pfizer-BioNTech et Moderna ont la cote. À la mi-mai, le gouvernement du Québec annonce que le vaccin d’AstraZeneca ne sera plus offert comme première dose dans la province.
Plusieurs employés sont également informés en 2021 qu’ils devront obligatoirement être vaccinés. Le gouvernement fédéral annonce ainsi le 13 août qu’il imposera la vaccination contre la COVID-19 aux fonctionnaires fédéraux.
La vaccination obligatoire donnera lieu à un bras de fer entre les travailleurs de la santé du Québec et le gouvernement de la province. Le tout débute le 10 avril, quand on annonce que ces travailleurs devront prouver à leur employeur qu’ils ont été vaccinés contre la COVID-19, sans quoi ils devront se soumettre à un dépistage préventif récurrent.
Le 17 août, Québec durcit le ton et annonce que tous ceux faisant partie du personnel soignant du Québec devront être pleinement vaccinés contre le virus de la COVID-19 au 1er octobre s’ils veulent continuer à travailler.
Le 7 septembre, le ministre de la Santé, Christian Dubé, annonce que les travailleurs du réseau de la santé devront être adéquatement vaccinés contre la COVID-19 à compter du 15 octobre, sans quoi ils seront suspendus sans solde.
Le 11 octobre, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec prévient qu’il suspendra les permis d’exercice de ses membres qui n’auront pas été vaccinés contre la COVID-19. Deux jours plus tard, confronté au risque de voir le réseau de la santé aux prises avec une pression insoutenable, le ministre Dubé reporte d’un mois la vaccination obligatoire des employés du réseau.
Le 3 novembre, Québec renonce à obliger tous les travailleurs de la santé à être adéquatement vaccinés.
En marge de tout ça, la campagne de vaccination au Canada est éclaboussée par la chute spectaculaire du major général Dany Fortin, qui supervisait le déploiement de vaccins au pays. On apprend le 14 mai qu’il fait l’objet d’une enquête militaire et le 18 août il est accusé d’un chef d’agression sexuelle.
Au moins deux variants du coronavirus, le Delta et l’Omicron, ont fait craindre le pire pendant l’année.
On annonce pendant l’été que le variant Delta, qui a tout d’abord été détecté en Inde en octobre 2020, représente la majorité des cas de COVID-19 au Canada.
Début septembre, le ministre Dubé demande aux Québécois « d’apprendre à vivre avec le virus » dont les variants « poseront des défis constants dans les mois et peut-être même les années à venir ».
Le variant Omicron fait surface quelques semaines plus tard, faisant souffler un nouveau vent de panique sur la planète.
Ottawa annonce à la fin du mois de novembre de nouvelles mesures pour empêcher l’entrée du variant Omicron au Canada. Les citoyens étrangers sont interdits d’entrée au Canada après avoir séjourné deux semaines ou plus dans certains pays d’Afrique australe et les Canadiens qui arrivent de l’un de ces pays se voient imposer une quarantaine de 14 jours.
Les deux premiers cas canadiens du variant Omicron sont identifiés en Ontario le 28 novembre. Un premier cas est détecté au Québec le lendemain.
Les contrôles imposés aux frontières le 26 novembre pour tenter d’empêcher le variant Omicron d’entrer au Canada ne sont que les plus récentes mesures du genre à avoir été déployées en 2021.
On annonce tout d’abord, le 15 février, que les voyageurs qui reviennent au Canada par voie terrestre devront dorénavant fournir un résultat de test négatif à la COVID-19 réalisé dans les 72 dernières heures. Ceux qui n’y adhèrent pas s’exposent à des amendes pouvant atteindre 3000 $.
Le 22, un séjour à l’hôtel de trois jours devient obligatoire pour tous les voyageurs internationaux entrant au Canada. Cela suscite une certaine controverse quand on croit comprendre que ce séjour sera défrayé par les contribuables.
Le 22 avril, le gouvernement fédéral suspend pour 30 jours tous les vols non essentiels en provenance de l’Inde et du Pakistan afin de freiner la transmission du variant Delta.
À la mi-juillet, le gouvernement fédéral annonce qu’il ouvrira les frontières du pays dès le 9 août aux Américains et à partir du 7 septembre pour tous. Le 18 août, le premier ministre Justin Trudeau prévient que seules les personnes pleinement vaccinées contre la COVID-19 pourront voyager à bord de vols commerciaux ou de trains interprovinciaux au pays.
La vaccination complète contre la COVID-19 devient obligatoire au Canada, le 30 octobre, pour tous les voyageurs de 12 ans et plus qui montent à bord des avions, des trains et des navires, mais une période de grâce est accordée jusqu’au 29 novembre.
Le 8 novembre, la frontière terrestre entre le Canada et les États-Unis, et qui était fermée depuis plus d’an, rouvre finalement. Les Canadiens peuvent à nouveau se rendre aux États-Unis pour des voyages non essentiels, au grand soulagement notamment des "snowbirds" qui veulent fuir l’hiver.
Des mesures strictes sont imposées dans pratiquement toutes les provinces du pays pour essayer d’endiguer la propagation du virus. Ce sera notamment le cas au Québec, en Ontario et en Nouvelle-Écosse, où la population devra entre autres composer avec des couvre-feux.
Ces mesures finissent souvent par être source de confusion et de frustration quand elles sont mises en place, puis levées, puis ramenées par les responsables, au fur et à mesure que la situation sanitaire évolue.
C’est notamment ce qui se produit en avril, quand l’Ontario revient pour un mois à l’"ordonnance de maintien au domicile" afin de lutter contre une augmentation alarmante des cas de COVID-19. Le 19, le Québec ferme sa frontière avec sa voisine et assure un contrôle des déplacements entre les provinces. Le 27, confronté à une accélération de la flambée de COVID-19 en Nouvelle-Écosse, surtout à Halifax, le premier ministre Iain Rankin annonce un confinement général dans toute la province.
Le Québec recommence à respirer le 28 mai quand, pour la première fois en plus de quatre mois et demi, la province n’est plus soumise à un couvre-feu. Dès le lendemain, et pour la première fois depuis plus d’un an, des partisans peuvent entrer dans le Centre Bell pour assister à une partie du Canadien de Montréal. L’assistance est limitée à 2500 personnes.
Le 1er août, en vertu d’assouplissements annoncés par Québec, les clients des bars, des restaurants et des microbrasseries de la province peuvent maintenant consommer de l’alcool dans ces établissements jusqu’à 1 heure du matin. Le 23, Montréal met fin à l’état d’urgence en vigueur depuis 17 mois sur son territoire, en évoquant un taux "élevé" de vaccination et l’entrée en vigueur prochaine du passeport vaccinal.
Le passeport vaccinal est requis à compter du 1er septembre au Québec pour accéder à divers endroits jugés « non essentiels » par le gouvernement.
Le 16 décembre, les Québécois ont appris que ce qui semblait être la lumière au bout du tunnel était en fait le phare avant du train express Omicron qui arrivait à pleine vapeur. Confronté à une explosion du nombre d’infections, François Legault a annoncé le retour de plusieurs mesures, comme une réduction de l’achalandage des bars, des restaurants et des salles de spectacle. Il a aussi réduit de moitié, à dix, le nombre de convives qui pourront se rassembler pendant les Fêtes.
Quatre jours plus tard, évoquant une transmission communautaire « fulgurante » du virus, le ministre Dubé a annoncé la fermeture complète des bars, des tavernes, des casinos, des gyms, des spas, des cinémas et des salles de spectacle. Les restaurants ne pourront ouvrir qu’entre 5 h et 22 h.
Le télétravail redevient obligatoire et toutes les prestations sportives auront lieu devant des gradins vides.
De nouvelles mesures encore plus strictes sont annoncées le 22 décembre: compter du lendemain de Noël, les rassemblements familiaux seront limités à six personnes ou deux bulles familiales, et il en ira de même dans les restaurants.
Le retour sur les bancs d’école effectué en 2021 n’aura été que temporaire, puisque le ministre Dubé a annoncé le 20 décembre la fermeture des écoles primaires et secondaires au moins jusqu’au 10 janvier.
Les retombées de la gestion de la pandémie de COVID-19 dans les CHSLD de la province se sont enfin poursuivies en 2021.
Le 11 mars, le Québec a tout d’abord rendu hommage aux milliers de personnes décédées des suites de la COVID-19, souvent dans des conditions atroces, ainsi qu’à tous ceux qui leur ont prodigué des soins, à l’occasion d’une cérémonie commémorative tenue sur le parvis de l’Assemblée nationale.
Le 26 août, le Directeur des poursuites criminelles et pénales indique qu’il n’a pas décelé d’acte criminel dans le dossier de l’hécatombe survenue en 2020 au CHSLD Herron, de Dorval, dans l’ouest de l’île de Montréal.
Le 2 septembre, un rapport de la commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay, conclut que le gouvernement Legault a failli à la tâche durant la première vague de la pandémie de COVID-19 au moment de gérer la crise survenue dans les centres d’hébergement de personnes âgées.
Puis, le 23 novembre, un rapport dévastateur de la protectrice du citoyen sur la gestion gouvernementale de la première vague de la pandémie de COVID-19 au printemps 2020 estime que le modèle des CHSLD est à revoir « entièrement et dès maintenant ».