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Les allégations sont liées aux règles de financement de la Loi électorale du Canada, a affirmé M. Brodie dans une déclaration écrite. Il n'a cependant fourni aucun autre détail.
Les questions fusent parmi les membres du Parti conservateur quant à la raison pour laquelle Patrick Brown a été disqualifié de la course à la direction du parti.
Ian Brodie, président du comité d'organisation de ces élections, avait annoncé cette décision stupéfiante tard mardi soir, affirmant que le parti avait pris connaissance de «sérieuses allégations d'actes répréhensibles» de la part de la campagne de M. Brown. Il a voté ce soir-là pour le disqualifier.
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Les allégations sont liées aux règles de financement de la Loi électorale du Canada, a affirmé M. Brodie dans une déclaration écrite. Il n'a cependant fourni aucun autre détail.
Le porte-parole du parti, Yaroslav Baran, a déclaré à La Presse Canadienne par la suite qu'«il y a eu de nombreuses (…) allégations et accusations qui ont été portées».
Il a dit qu'il n'était pas du tout surpris de voir «du sable jeté en l'air» par M. Brown avec ses accusations selon lesquelles la situation avait été gérée de manière injuste.
«Certaines concernent les règles de la course (...) et d'autres, plus récemment, plus sérieusement, semblent être au sujet de transgressions potentielles de la loi électorale fédérale», a-t-il souligné.
«Je peux vous dire qu'il y a différentes catégories de transgressions qui ont été alléguées, et le comité (d'organisation de la course conservatrice) a dû prendre une décision basée sur son évaluation de la nature des allégations, la crédibilité de ceux qui ont fait ces allégations, etc.»
M. Baran a déclaré que la liste des membres du parti qui a été relayée aux campagnes la semaine dernière, qui est un document très important que les candidats utilisent pour persuader les membres du parti de voter pour eux, n'a pas été fournie à la campagne de M. Brown parce qu'il aurait violé les règles de la course.
M. Brown n'a pas encore répondu à une demande d'entrevue de La Presse Canadienne.
Le Toronto Sun a écrit mercredi matin que M. Brown avait affirmé dans une entrevue qu'il avait été expulsé `sur la base d'une allégation anonyme selon laquelle un organisateur était payé par une entreprise privée pour faire campagne pour lui'.
Sa campagne, qui consulte son équipe juridique, a déclaré que le parti n'avait pas fourni tous les détails des allégations à son endroit, et a ensuite accusé les conservateurs d'avoir expulsé M. Brown dans le but d'avantager son principal adversaire, le député de longue date Pierre Poilievre.
«Il s'agit d'un comportement répréhensible et antidémocratique qui brise la confiance de centaines de milliers de Canadiens qui ont adopté la vision de Patrick Brown d'un Parti conservateur moderne et inclusif», a fait valoir sa campagne dans un communiqué diffusé tôt mercredi matin.
«Ceci est une tache pour le (Parti conservateur du Canada) et un parti qui n'est pas sérieux dans sa volonté de remporter les élections générales, a poursuivi la campagne de Brown. C'est un embarras. Mais pas pour nous.»
La campagne de M. Poilievre a publié sa propre déclaration mercredi, disant que M. Brown s'en prenait au parti et essayait de `se transformer en victime'.
«Dans l'état actuel des choses, les seules personnes qui connaissent la véritable ampleur des causes de la disqualification de Patrick sont Patrick et le (comité d'organisation de la course à la chefferie).»
Des inquiétudes avaient été soulevées au sujet de la campagne de M. Brown pour la première fois la semaine dernière.
Dans sa déclaration publiée après le vote de disqualification, M. Brodie a déclaré que le directeur du scrutin du parti avait informé M. Brown, qui est le maire de Brampton, en Ontario, de ses préoccupations et avait demandé une réponse écrite.
M. Brodie a déclaré que la réponse de la campagne de M. Brown n'avait pas apaisé les inquiétudes, et le directeur du scrutin avait alors recommandé au comité d'organisation des élections à la direction de le retirer de la course.
M. Brodie a indiqué que le parti partagera les informations qu'il détient avec Élections Canada.
Il a déclaré que le directeur du scrutin du parti et lui avaient fait de leur mieux pour être justes envers M. Brown, qui est un ancien chef des progressistes-conservateurs de l'Ontario, et lui avaient donné le temps de réfuter les allégations.
«Aucun de ces problèmes n'a d'impact sur l'intégrité du vote lui-même», a rassuré M. Brodie.
«Bien que nous ayons estimé qu'il était important de fournir une réponse transparente aux membres du parti à ce sujet, car cette question fait maintenant l'objet d'une enquête plus approfondie, nous n'en parlerons pas davantage.»
La campagne de M. Brown a contesté cette description des événements.
«Cette décision est basée sur des allégations anonymes. Notre campagne n'a jamais reçu tous les détails ou les preuves de ces allégations, enfreignant une exigence même élémentaire de l'application régulière de la loi», riposte son communiqué.
M. Brown a accusé le parti de se lancer dans une «expédition de pêche» et de ne pas avoir donné à son équipe «suffisamment de temps» pour répondre, mais a déclaré qu'il «se conformait toujours à toutes les demandes bizarres et affirmations non fondées». Il a également souligné que sa campagne avait appris sa disqualification et la réunion au cours de laquelle la décision avait été prise par l'entremise des médias, mardi soir.
«La tentative de faire taire les Canadiens et de contourner les valeurs démocratiques par cette disqualification infondée est le seul moyen d'assurer sa victoire», indique le communiqué.
M. Brown, qui est aussi maire de la ville ontarienne de Brampton, se retrouve également dans l'eau chaude avec ses détracteurs au palier municipal, alors que cinq membres du conseil de ville prévoyaient tenir une conférence de presse dans l'après-midi. Ceux-ci ont affirmé dans un communiqué qu'«une fois de plus, notre belle ville est dans les nouvelles nationales pour toutes les mauvaises raisons à cause de Patrick Brown».
Les conservateurs annonceront le gagnant de la course à la chefferie le 10 septembre à Ottawa.
Les autres candidats en lice sont les députés Leslyn Lewis et Scott Aitchison, ainsi que l'ancien premier ministre du Québec Jean Charest et Roman Baber, un ancien député indépendant de l'Assemblée législative de l'Ontario.
La campagne de M. Charest a déclaré qu'elle trouvait la décision de retirer M. Brown de la course «profondément troublante» et a demandé que plus d'informations soient fournies sur les allégations elles-mêmes.
Un porte-parole du parti a affirmé mardi soir qu'un grand nombre de bulletins de vote avaient déjà été envoyés aux membres par la poste.
La semaine dernière, le parti avait dit qu'environ 675 000 membres s'étaient inscrits pour voter pour un nouveau chef des conservateurs. La formation politique a décrit cela comme un nombre sans précédent pour tout parti politique fédéral.
Le bassin des membres aptes à voter en 2020, lorsqu'Erin O'Toole avait été élu chef, était d'environ 270 000 personnes. Au début de cette année, le parti a déclaré qu'il comptait 161 000 membres actifs à travers le Canada. Environ 48 000 des cartes de membre devaient expirer avant la date limite d'adhésion, en juin.