Début du contenu principal.
Dans une lettre envoyée aux employés, le SCFP qualifie la décision de M. Péladeau «d’extrêmement regrettable»...
Le président-directeur général de Québecor, Pierre Karl Péladeau, aurait annulé une rencontre prévue lundi avec le syndicat des employés de TVA afin de faire le point sur la mise à pied de 547 employés, soit 31% de l’effectif de l’entreprise.
C'est du moins ce qu'affirme la branche du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dans un communiqué publié lundi et envoyé à ses membres.
Le SCFP qualifie la décision de M. Péladeau «d’extrêmement regrettable» et compte rencontrer rapidement le PDG de Québecor afin de «sauver le plus d’emplois possible».
Le syndicat assure qu’il ne souhaite pas entrer dans une guerre «patronale-syndicale» avec Québecor.
«Il faudra que tout le monde rame dans la même direction pour sauver TVA comme fleuron de la culture et du journalisme au Québec», indique-t-on.
Dans une note interne acheminée aux employés lundi, Pierre Karl Péladeau a de son côté accusé les représentants syndicaux du SCFP, dont le conseiller syndical des employés de TVA, Me Steve Bargoné, d'avoir relayé des informations «erronées et mensongères».
«Avant même de connaître les propositions de scénarios de déploiement de notre plan [de réorganisation] et les mesures d’atténuation l’accompagnant, le syndicat a choisi de porter ces enjeux sur la place publique», a déploré M. Péladeau, estimant par la bande les représentants syndicaux étaient «engagés dans un exercice de relations publiques».
Dans sa note interne, le PDG de Québecor poursuit en indiquant que le 6 novembre dernier, il avait convié le syndicat à une rencontre le 10 novembre , mais que celui-ci n'était pas disponible et que la rencontre avait donc été déplacée au 13 novembre. «En raison des accusations publiques de M. Bargoné, j’ai préféré me retirer de cette rencontre et laisser place à la vice-présidente des ressources humaines de Québecor, Mme Roxanne Doucet, et à M. Dalpé. M. Bargoné a décidé de ne pas se présenter et d’annuler cette rencontre», continue M. Péladeau.
À la suite de l’annonce de Québecor quant à la suppression de plus de 500 emplois, le SCFP avait affirmé qu’il analysera la teneur légale de cette décision.
«On ne laissera pas faire ça. On ne baissera pas les bras», avait affirmé Me Bargoné, qui a qualifié le jeudi 2 novembre de journée «extrêmement sombre».
Selon Me Bargoné, des clauses de la convention collective ne sont pas respectées dans la restructuration majeure, qui entraîne la fin de la production du contenu de divertissement à l’interne et la centralisation de la diffusion des nouvelles régionales à Québec.
En lien avec ces déclarations, le SCFP dit avoir reçu un message marquant de la part de l’employeur, qui affirme qu’il respectera dorénavant à la lettre la convention collective ainsi que «les termes des indemnités de départ qui y sont prévues».
Le syndicat souhaite également tenir une assemblée générale dans les plus brefs délais.
Au moment d’écrire ces lignes, le syndicat n’avait pas répondu à la demande de commentaires de Noovo Info.