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«Nous continuons à voir une forte opportunité de croître ensemble et d'améliorer nos offres et nos services à des millions de clients à travers le monde»
Alimentation Couche-Tard demeure optimiste de pouvoir faire l'acquisition de l'exploitant japonais des dépanneurs 7-Eleven, alors qu'une offre rivale est sur la table. La direction du géant québécois entend faire preuve de persévérance.
Le patron de Couche-Tard est brièvement revenu mardi sur les intentions de la compagnie lavalloise face à Seven & i Holdings, lors d'un appel avec des analystes pour discuter des résultats trimestriels.
«Nous continuons à voir une forte opportunité de croître ensemble et d'améliorer nos offres et nos services à des millions de clients à travers le monde», a déclaré le président et chef de la direction de Couche-Tard, Alex Miller, au cours des premières minutes de son allocution.
Il a réitéré que la chaîne de dépanneurs de Laval demeure confiante dans sa «capacité à financer et à mener à bien ce rapprochement».
«Nous serons persévérants et poursuivrons notre approche amicale pour créer ce que nous considérons comme le résultat le plus convaincant pour tous les actionnaires, les employés et les principaux groupes d'intérêt des deux entreprises», a-t-il ajouté.
M. Miller n'a pas évoqué l'offre rivale déposée par le vice-président de Seven & i Holdings, Junro Ito, qui est aussi membre du conseil d'administration de l'entreprise japonaise.
Celle-ci a confirmé plus tôt ce mois-ci avoir reçu une «proposition non contraignante et confidentielle d’acquisition» de la part de Junro Ito, qui est membre de la famille ayant contribué à fonder ce qui est plus tard devenu Seven & i. Il souhaite acheter Seven & i avec l'entreprise familiale Ito-Kogyo Co.
Reuters a rapporté la semaine dernière que le financement pour ce projet de rachat serait finalisé d'ici la fin du mois de décembre et impliquerait les trois plus grands prêteurs du Japon. La famille fondatrice envisagerait de privatiser le détaillant d'ici la fin du mois de février.
La direction du géant québécois s'est dernièrement rendue au Japon pour en apprendre davantage sur les activités des magasins 7-Eleven et rencontrer les principales parties prenantes.
Couche-Tard a fait une première offre qui a été rejetée, avant de revenir à la charge avec une deuxième proposition qui valoriserait Seven & i Holdings à 47 milliards $ US.
Le média japonais Nikkei a rapporté que le fondateur et président du conseil d'administration de Couche-Tard, Alain Bouchard, ne prévoyait pas déposer une offre hostile pour Seven & i Holdings.
Au cours de son deuxième trimestre, la performance financière de Couche-Tard aux États-Unis a été affaiblie en raison des ouragans Helene et Milton qui ont déferlé sur le sud-est du pays à environ deux semaines d'intervalle cet automne.
Ces événements météorologiques survenus en septembre et en octobre ont causé la fermeture «de centaines» de magasins de l'entreprise lavalloise, principalement en raison de pannes de courant, a relaté M. Miller.
«Mais grâce aux efforts extraordinaires de nos équipes chargées des opérations, du carburant, des installations et de la logistique, nous avons pu ouvrir tous les magasins, à l'exception d'une poignée d'entre eux, en l'espace de quelques jours», a-t-il souligné.
Les deux ouragans ont eu alors un effet sur le chiffre d'affaires tiré des marchandises et les volumes de nourriture vendus au cours du deuxième trimestre qui s'est terminé le 13 octobre, a indiqué le chef de la direction financière, Filipe Da Silva.
«En excluant cet impact, nous estimons que les revenus des marchandises par magasin comparable aux États-Unis auraient été plus proches de nos résultats du premier trimestre», a-t-il affirmé. Ceux-ci ont reculé de 1,6 % par rapport à il y un an.
La vente de carburant pour le transport routier par magasin comparable en sol américain a aussi diminué de 2,2 % à cause des ouragans, mais également en raison d'une baisse de la demande dans l'industrie.
Les ventes de marchandises par magasin comparable ont également connu un repli en Europe et autres régions (-1,5 %) et au Canada (-2,3 %). La direction de l'entreprise affirme que les conditions économiques difficiles mettant de la pression sur les dépenses discrétionnaires des consommateurs continuent d'affecter tous les marchés, tout comme le déclin continu dans l'industrie des cigarettes.
Pour l'ensemble de son deuxième trimestre, la société québécoise a enregistré un bénéfice attribuable aux actionnaires en baisse de 13,5 % par rapport à un an plus tôt, pour s'établir à 708,8 millions $ US. Son chiffre d'affaires total s'est élevé à 17,4 milliards $ US, en hausse de 6 %.
Le bénéfice par action diluée s'est établi à 75 cents US, en baisse par rapport à 85 cents US au cours du même trimestre de l'année dernière. Les analystes prévoyaient un bénéfice par action à 77 cents US et des revenus totaux de 18,2 milliards $ US, selon la firme de données financières Refinitiv.
Le cours de l'action de Couche-Tard à la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 1,27 $ ou 1,63 %, à 79,09 $.