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International

Corée du Sud: le chef du parti au pouvoir soutient la suspension des pouvoirs de Yoon

La destitution du président nécessiterait le soutien des deux tiers de l'Assemblée nationale, soit 200 de ses 300 membres.

Protesters march to the presidential office after a candlelight vigil against South Korean President Yoon Suk Yeol in Seoul, South Korea, Thursday, Dec. 5, 2024. (AP Photo/Ahn Young-joon)
Protesters march to the presidential office after a candlelight vigil against South Korean President Yoon Suk Yeol in Seoul, South Korea, Thursday, Dec. 5, 2024. (AP Photo/Ahn Young-joon)
Hyung-jin Kim et 
Kim Tong-Hyung

Le chef du parti au pouvoir en Corée du Sud a manifesté vendredi son soutien à la suspension des pouvoirs constitutionnels du président Yoon Suk Yeol pour avoir imposé la loi martiale, dans un revirement qui rend la destitution du président plus probable.

Le chef du Parti du pouvoir populaire, Han Dong-hun, a indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles M. Yoon avait ordonné au commandant du contre-espionnage de la défense du pays d'arrêter et de détenir des politiciens clés non spécifiés sur la base d'accusations «d'activités anti-étatiques» pendant la loi martiale.

M. Han avait déclaré jeudi qu'il travaillerait pour rejeter la motion de destitution, même s'il avait critiqué la déclaration de loi martiale du président, la qualifiant d'«inconstitutionnelle». M. Han a souligné qu'il était nécessaire de «prévenir les dommages causés aux citoyens et aux partisans par un chaos imprévisible».

Le chef du parti au pouvoir a mentionné vendredi que M. Yoon présente un «risque important d'actions extrêmes, comme une nouvelle tentative d'imposer la loi martiale, qui pourrait potentiellement mettre la République de Corée et ses citoyens en grand danger».

La destitution du président nécessiterait le soutien des deux tiers de l'Assemblée nationale, soit 200 de ses 300 membres. Les partis d'opposition qui ont conjointement déposé la motion de destitution totalisent 192 sièges.

M. Han dirige une faction anti-Yoon au sein du parti au pouvoir et 18 députés de sa faction ont voté avec les députés de l'opposition pour annuler le décret de loi martiale de M. Yoon.

La loi martiale a finalement duré environ six heures, après que l'Assemblée nationale a rapidement annulé le décret, forçant le cabinet du président à la lever avant l'aube mercredi.

Si M. Yoon est destitué, il sera suspendu jusqu'à ce que la Cour constitutionnelle décide s'il doit le démettre de ses fonctions ou rétablir son pouvoir présidentiel. Le premier ministre Han Duck-soo assumerait les responsabilités présidentielles.

Le chef du principal parti d'opposition libéral, le Parti démocrate, Lee Jae-myung, a déclaré dans un discours télévisé séparé qu'il était crucial de suspendre M. Yoon le «plus rapidement possible».

M. Lee a soutenu que l'application de la loi martiale par M. Yoon équivalait à une «rébellion et aussi à un coup d'État». Il a avancé que la décision du président avait causé de graves dommages à l'image du pays et paralysé la politique étrangère, soulignant les critiques émanant de l'administration de Joe Biden et les dirigeants étrangers annulant leurs visites en Corée du Sud.

Hyung-jin Kim et 
Kim Tong-Hyung