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Selon le ministre de l'Environnement, qui a fait le bilan de la première semaine de la COP15 vendredi à 13 jours de la fin de l’événement au Palais des congrès de Montréal, «les négociations doivent être finies d’ici [le début de la semaine prochaine]».
Les choses n’avancent «jamais aussi vite» que Steven Guilbeault ne le voudrait, mais le ministre fédéral de l’Environnement a bon espoir que les négociations de la Conférence des parties sur la biodiversité (COP15) mèneront à une déclaration commune de préservation écologique, surtout si les négociateurs mettent de l’eau dans leur vin d’ici l’arrivée des ministres la semaine prochaine.
Selon le ministre Guilbeault, qui a fait le bilan de la première semaine de la COP15 vendredi à une dizaine de la fin de l’événement au Palais des congrès de Montréal, «les négociations doivent être finies d’ici [le début de la semaine prochaine]».
DOSSIER | COP15
L’un des indicateurs qui permettent de savoir si les délégués des différents pays réunis à la COP15 sur la biodiversité sont proches d’une entente est le nombre de «crochets» dans l’ébauche de la déclaration, des crochets qui cachent parfois des stratégies politiques.
L’objectif est d’enlever des crochets du texte au fur et à mesure que la COP avance. Or, depuis le début des négociations à Montréal vendredi dernier, les crochets n’ont pas diminué, ils ont plutôt augmenté, selon ce que rapportait La Presse canadienne jeudi.
«Je suis très optimiste car nous avons largué des sections de texte», a pourtant répondu le ministre Guilbeault, citant une sorte de consensus pour la préservation de 30% des terres et océans de la planète d’ici 2030, portion de texte qui devrait cependant se retrouver parmi les dernières à être fixées, selon Basile Van Havredoit, corédacteur canadien chargé de la déclaration.
D’après Guilbeault, la présence ou l’absence de certains leaders mondiaux n’empêche pas l’accélération ni le succès du rythme de négociation.
«J’ai parlé aux délégués pour leur dire que les négociateurs peuvent régler une quantité de choses avant que les ministres arrivent», a-t-il dit, indiquant que les ministres n’auront qu’à «travailler plus fort» si l’ébauche de déclaration n’est pas complète d’ici leur arrivée.
Jeudi, Elizabeth M. Mrema, cheffe de la COP, a insisté que l’événement devra se terminer le 19 décembre au soir. Il n’y aura pas de sursis. «Nous devrions être beaucoup plus avancés», a-t-elle déploré dans un entretien avec Noovo Info, tandis que M. Guilbeault que le Canada n’a eu que cinq mois pour se préparer à la COP15, ce qui est «beaucoup moins de temps» que ce dont d’autres pays ont profité en pareille situation.
Pour Mme Mrema, un «compromis» suffirait au bout de cette COP15, parce que tous les enjeux des pays sont différents.
NOUVEAU Les négos à la #COP15 «avancent trop lentement», me disent plusieurs intervenants
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) December 8, 2022
Cheffe de la COP @mremae dit que tout doit être terminé le 19 au soir. Pas de prolongation.
Mais aura-t-on la meilleure entente pour la nature OU le meilleur compromis?#noovoinfo pic.twitter.com/E2bUDXQcp4
Ce rappel de Mme Mrema trouve écho dans les propos de M. Guilbeault. «Je ne dirais pas qu’il y a des pays qui bloquent, mais les enjeux sont complexes et les pays ont des intérêts différents.»
On n’a qu’à penser à la Russie, dont le rôle est «très peu constructif» dans le cadre des négociations, selon ce qu’avançait M. Guilbeault jeudi.
Mais la nature n’a que faire des intérêts des pays membres des Nations unies (ONU). Un million d’espèces sont actuellement en voie d’extinction dans le monde.
Un rapport réalisé l'année dernière sur un panel intergouvernemental au sujet de la biodiversité et des services écosystémiques démontre que les taux d'extinction observés présentement sont de 10 à 100 fois plus élevés que la normale.
Avec de l'information de La Presse canadienne
Note de la rédaction: La version initiale de cet article parlait de 13 jours d'ici la fin de la COP15, alors qu'il n'en restait qu'une dizaine. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.
À VOIR | La COP15, ça sert à quoi?