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Les députés et les employés auraient été victimes de harcèlement presque tous les jours sur la rue Wellington, au centre-ville d'Ottawa, qui relève de la police municipale.
Le sergent d'armes de la Chambre des communes se dit «sidéré» par la façon dont la police d'Ottawa a permis que des députés et des employés de la colline du Parlement continuent à se faire harceler pendant les manifestations contre les restrictions sanitaires en février.
Patrick McDonell, qui travaille en étroite collaboration avec le chef du Service de protection parlementaire, a déclaré mardi à un comité des Communes que les députés et les employés étaient victimes de harcèlement presque tous les jours sur la rue Wellington, au centre-ville d'Ottawa, qui relève de la police municipale.
Les remarques de M. McDonell surviennent alors que les députés sont paniqués et pressés d'améliorer leur sécurité personnelle en réponse aux menaces et aux préoccupations croissantes concernant le harcèlement des politiciens.
Le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre étudie l'opportunité d'élargir la compétence fédérale quant à la sécurité opérationnelle de la Cité parlementaire afin d'inclure des sections de la rue Wellington, où des véhicules avaient stationné durant trois semaines pendant le «convoi de la liberté», et de la rue Sparks, qui comprend un mail piétonnier.
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Le sergent d'armes McDonell, qui est aussi directeur de la sécurité institutionnelle de la Chambre des communes depuis 2015, a indiqué mardi qu'il y avait une voiture de police «tout à fait à portée de vue» des incidents de harcèlement qu'il décrivait, et que des événements étaient signalés «tous les jours» à la police d'Ottawa.
Il a raconté qu'une personne avait bloqué le passage de voitures de certains employés lorsqu'ils arrivaient sur un stationnement à proximité. Si l'employée était une femme, l'individu «frappait sa voiture» avant de s'écarter de sa route.
Le sergent d'armes a raconté également qu'une employée avait été abordée par un homme qui a tenté de lui jeter ce qui semblait être un sac d'excréments humains, avant qu'un autre employé n'arrive et ne pousse l'homme au sol.
Lorsque le chef par intérim de la police d'Ottawa, Steve Bell, a comparu devant le comité en mai, on lui a demandé de combien d'incidents de harcèlement des députés et du personnel, il avait eu connaissance pendant les blocages.
M. Bell a déclaré qu'il ne disposait pas immédiatement de ces informations et a suggéré que la question conviendrait peut-être mieux au sous-commissaire de la GRC, Michael Duheme, «qui serait responsable de répondre en premier à ces incidents».
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré mardi qu'il avait «une importante colère et frustration» envers le gouvernement et les fonctionnaires.
«Nous devons nous assurer que toute personne qui s'engage à servir sa communauté à n'importe quel niveau politique est en sécurité et c'est ce que nous prenons très au sérieux», a déclaré M. Trudeau.
Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a mentionné après une réunion du cabinet mardi qu'il pense que de nombreux facteurs ont favorisé l'inquiétude des députés, comme la montée de l'expression extrémiste en ligne où les gens vont jusqu'à recevoir des menaces de mort.
Dans une entrevue précédente, M. Mendicino a révélé qu'il avait fait l'objet de menaces de mort sur les réseaux sociaux ces dernières semaines après avoir présenté un projet de loi limitant la possession d'armes à feu.
Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des Dépendances, a déclaré après la réunion du cabinet que depuis l'été dernier, il y a eu des inquiétudes croissantes concernant la sécurité dans les résidences des députés et de plus en plus de protestations aux bureaux des députés.
Mme Bennett estime que les gens manifestent leur colère d'une manière qu'elle «ne pense pas avoir vue auparavant». Elle a notamment fait référence aux élections fédérales de l'an dernier, où lors d'un événement de campagne, une poignée de gravier a été lancée sur M. Trudeau à l'extérieur d'un rassemblement politique.