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L’organisation Médecins québécois pour le régime public s’oppose à l’idée d’imposer une sorte de « contribution santé » aux personnes non vaccinées.
L’organisation Médecins québécois pour le régime public s’oppose à l’idée d’imposer une sorte de « contribution santé » aux personnes non vaccinées.
Le premier ministre François Legault a annoncé en conférence de presse, mardi, qu’il planchait sur une sorte de contribution santé supplémentaire pour les personnes non vaccinées, à cause des risques supplémentaires qu’elles représentent pour le réseau de la santé déjà débordé et de la surcharge de travail pour le personnel déjà épuisé. Pour le moment, il n’en a pas encore fixé les conditions ni le montant.
Médecins québécois pour le régime public compte environ 500 membres. L’organisation vient de publier une lettre ouverte dans laquelle elle dénonce ce qu’elle appelle une « pente glissante » vers la marchandisation de la santé avec cette contribution financière.
En entrevue mercredi, le porte-parole de l’organisation, le docteur Mathieu Isabel, a rappelé que derrière ce phénomène des non-vaccinés se cachent des réalités comme l’itinérance, les problèmes de santé mentale, la présence d’immigrants qui ne parlent ni français ni anglais et peuvent donc éprouver des problèmes de communication et de compréhension des consignes.
« On a fait le choix comme société, il y a plusieurs décennies, de s’assurer d’un système de santé universel et public. Pour nous, on ouvre une brèche excessivement dangereuse d’introduire une taxation en fonction du risque individuel », a opiné le docteur Isabel
Le système de santé québécois ou canadien ne peut fonctionner « comme une compagnie d’assurances » qui évalue le risque représenté par son client pour établir sa prime, estime le docteur Isabel.
« On vient porter atteinte au principe fondamental qu’on décide de vous soigner, peu importe les comportements individuels que vous prenez. Une des choses qui nous inquiètent particulièrement, comme organisation, c’est cette logique d’axer en fonction du niveau de risque. Ça ouvre la porte à une logique marchande du système de santé et de services sociaux, une logique utilisée par les compagnies d’assurance privées », a expliqué le docteur Isabel.