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Les élèves portent un radar sur des sacs à dos
La Sûreté du Québec (SQ) veut s'attaquer autrement à la vitesse aux abords des écoles. Les policiers ont développé des cinémomètres vivants, soit des sacs à dos avec des radars portés par des élèves.
Cinq de ces appareils, adaptés à la taille des jeunes, sont déployés depuis lundi dans les différentes juridictions à travers la province, notamment en Montérégie et dans la grande région de Québec.
D'abord inspirés d'une campagne de sensibilisation de la Société de l'assurance automobile du Québec, qui a d'ailleurs financé le projet, ils ont pris modèle sur ceux du Service de police de la Ville de Laval, le premier à utiliser ces équipements.
Le coût d'achat n'a pas été précisé, mais il pourrait atteindre quelque 35 000$.
Les cinémomètres vivants serviront lors d'opérations coordonnées par la SQ.
«On veut sensibiliser tous les usagers de la route qui transitent près des écoles, mais aussi les élèves, les parents et les employés ainsi que les piétons et les cyclistes. Quelques jeunes seront mis à contribution avec l'accord des parents, en collaboration avec nos équipes de circulation. Des patrouilleurs seront toujours présents non pas pour remettre des contraventions, mais plutôt pour faire de la prévention.» - Sgt Catherine Sénéchal
Le but est d'envoyer un message fort de l'importance de respecter les limites de vitesse dans les zones scolaire et d'adopter des comprtemenets sécuritaires en présence d'usagers considérés vulnérables.
Plus de 90% des automobilistes roulent trop vite près des écoles selon les observations de la Fondation CAA-Québec. C'est 92 % à Québec et 96 % à Montréal, des données qui font frisonner en cette journée d'Halloween.
Près des écoles Saint-Claude de Québec, et Saint-Arsène de Montréal, les résultats démontrent que les automobilistes circulent entre 10 et 15 km/h au-dessus de la limite permise de 30 km/h, autant le matin, le midi, qu'à la fin des classes.
«Les excès de vitesse constatés dans les zones scolaires nous préoccupent. C'est une très mauvaise idée de mettre les enfants en danger pour tenter de sauver au mieux une poignée de secondes. Pensez-y bien! » - Marco Harrison, directeur de la Fondation CAA-Québec