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Longtemps éclaboussé par des scandales de financement illégal, le Parti libéral du Québec (PLQ) en pleine reconstruction, estime qu'il faut maintenant tourner la page.
Longtemps éclaboussé par des scandales de financement illégal, le Parti libéral du Québec (PLQ) en pleine reconstruction, estime qu'il faut maintenant tourner la page.
«Il va falloir changer de cassette, il va falloir que les médias changent leur cassette sur ça», a déploré un des membres du comité de relance du PLQ, Antoine Dionne Charest, au conseil général du parti à Drummondville qui réunissait 400 militants samedi.
M. Dionne Charest est le fils de l'ancien premier ministre Jean Charest. C'est sous son règne que le gouvernement a été entaché par toutes sortes d'allégations et le parti a dû par la suite rembourser plus de 1,1 million $ en financement non conforme.
«Franchement, je pense qu'on a fait toute la lumière, a plaidé M. Dionne Charest. Pour le reste, vous en avez beaucoup, beaucoup discuté, je pense qu'on peut passer à autre chose.»
Le rapport sur la relance du PLQ rendu public cette semaine a donné la parole aux militants qui ont diagnostiqué les problèmes du parti, mais il ne fait pas mention des questions d'intégrité.
«Ces questions n'ont pas surgi dans le cadre de notre tournée de consultations», a dit la co-présidente du comité de relance, la députée Madwa-Nika Cadet, en mêlée de presse. Pas moins de 500 militants ont été consultés pour la rédaction du rapport.
«Le Parti libéral a toujours été un parti propre», a assuré son collègue, le député Monsef Derraji.
Selon lui, «la page est tournée' parce que le PLQ est «résolument tourné vers l'avenir».
«Sincèrement, on est ailleurs, aujourd'hui', a dit l'ancien député et ministre Jean D'Amour, qui estime que le PLQ a été sanctionné au cours de deux défaites électorales depuis, entre 2018 et en 2022.
M. Dionne Charest juge qu'il faut plutôt discuter du rapport de relance du parti, qu'il a contribué à rédiger et qui propose entre autres une constitution du Québec et un revenu minimum d'activité.
«On a jeté la base de la reconstruction du parti. C'est de ça dont il faut parler.»
Selon les données fournies par Élections Québec à La Presse Canadienne, le PLQ a dû rembourser pour plus de 1,1 million $ de contributions non conformes entre 2013 et 2017.
Les sommes remboursées avaient été recueillies par le parti entre 2006 et 2011. Il était notamment question de pratiques de prête-nom et de financement sectoriel.
Également, il avait été révélé à l'époque que chaque ministre du gouvernement devait récolter 100 000 $ par an pour la caisse du PLQ.
Les militants ont plutôt bien accueilli le rapport sur le renouveau du parti, qui appelle le PLQ à adopter un nationalisme plus affirmatif tout en demeurant résolument fédéraliste.
Des militants anglophones ont exprimé des inquiétudes sur le virage plus nationaliste du PLQ.
Le rapport est l'aboutissement d'une tournée de consultations qui a donné la parole aux membres et qui a abouti à une quarantaine de recommandations en vue de sortir ce parti historique de son marasme actuel.
Le document est censé être un point de départ du renouveau du parti et la ou le futur chef ne sera pas nécessairement lié par les recommandations émises.
Parmi certaines recommandations, notons que le PLQ réclame un rapport d'impôt unique géré par le Québec seul; aussi, la réforme du Sénat pour en faire une chambre des régions; également, une réforme du mode de scrutin pour en faire un système préférentiel.