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Un enseignant et plusieurs élèves reviennent sur les événements traumatisants vécus ce mardi.
Au lendemain du confinement dans l'école secondaire de Matane, un enseignant et plusieurs élèves reviennent sur les événements traumatisants vécus ce mardi. Les 800 élèves sont restés barricadés pendant de longues heures suite à des menaces de la part de deux élèves quant à l'utilisation d'une arme à feu à l'école. Par ailleurs, la Sûreté du Québec a confirmé mercredi que deux personnes d'âge mineur ont été arrêtées en lien avec l'opération policière.
Par Benjamin Ducornait pour le MonMatane.com, Initiative de journalisme local
Le professeur d'éducation physique Christopher Lévesque-Savard a vécu tout un cours de sport mardi. Peu après 9h, il venait juste de terminer une séance de cardio avec ses élèves quand il a appris d'un autre enseignant qu'il fallait se confiner.
Ni une ni deux, ils se sont tous dirigés dans les vestiaires où ils se sont barricadés. La stressante situation a duré de longues heures, affirme M. Lévesque-Savard.
«Les jeunes ne s'attendent pas à vivre une situation comme ça, surtout dans une journée à l'école», dit-il.
Ce n'est qu'en début d'après-midi que les élèves ont été évacués du gymnase lors de l'intervention policière. Là aussi, la situation était stressante pour les jeunes qui ont paniqué, détaille l'enseignant d'éducation physique. «Quand la police est entrée dans le vestiaire, les élèves se sont mis à paniquer parce que veut veut pas, les policiers avaient leurs armes à feu. […] Les élèves se sont mis à pleurer et il a fallu gérer cette situation.»
L'important pour l'enseignant, c'est qu'il n'y a eu aucun blessé à l'issue de l'événement. Il salue le travail de tout le corps professoral qui a su travailler en équipe pour que tout se termine bien. «On s'est toutes prêté main forte entre les enseignants. On a fait un bon travail, je crois.»
Jeanne, une élève de cinquième secondaire, raconte que sa classe n'a pas compris dès l'alerte l'ampleur de l'événement. «Au début tout le monde pensait que c'était un test, personne ne prenait ça vraiment au sérieux.»
C'est en voyant le stress de leur enseignante et en recevant des informations de l'extérieur que les jeunes ont finalement compris que tout ça n'avait rien d'un exercice… «C'est quand on a compris que c'est devenu stressant.»
Aurélie, une autre élève de cinquième secondaire, ne pensait pas vivre ça un jour dans son école. «On s'est toujours dit qu'à Matane ça n'arriverait jamais et surtout pas à nous… mais là c'est arrivé.»
Les élèves interrogés confirment que la prise en charge s'est bien déroulée et que du personnel était présent dès la sortie pour de la prise en charge psychologique.