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Pour s'assurer de ne pas s'endetter davantage, le couple a réduit toutes les dépenses inutiles et vendu des articles dont il n'avait plus besoin.
Lorsqu'elle a obtenu son diplôme en 2015, Ashley MacPherson, une pharmacienne de 33 ans de Vernon Bridge, à l'Île-du-Prince-Édouard, cumulait une dette totale de 128 000 $ composée de prêts étudiants provinciaux et fédéraux, ainsi que d'une marge de crédit pour étudiants.
Elle n'a cependant pas pris ses finances au sérieux avant 2019, dans la foulée d'un épisode financier plus éprouvant.
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Six mois après le début de son premier congé de maternité, les prestations complémentaires de Mme MacPherson ont pris fin et elle s'est rendu compte qu'elle et son conjoint n'avaient pas assez d'argent pour couvrir toutes leurs factures du mois suivant.
Pour s'assurer de ne pas s'endetter davantage, le couple a réduit toutes les dépenses inutiles et vendu des articles dont il n'avait plus besoin, comme des sacs à main, des montres, de vieux articles pour bébés et de vieilles robes de demoiselle d'honneur. Le mari de Mme MacPherson a même vendu sa moto.
Le remboursement des prêts étudiants peut être parsemé d'embûches et de revers économiques, mais faire un suivi consciencieux de ses dépenses et trouver des moyens d'apporter un revenu supplémentaire peut aider à accélérer le processus, affirment les diplômés postsecondaires qui ont réussi à rembourser des sommes importantes.
«Nous ne sommes pas sortis au restaurant, a expliqué Mme MacPherson. J'évitais les magasins et les centres commerciaux comme la peste.»
Crédit photo: Chris Young | La Presse canadienne
Pour continuer à mettre de l'argent supplémentaire de côté pour rembourser sa dette, le couple a resserré son budget d'épicerie. Ils ont préparé des repas en partant avec la nourriture qui se trouvait déjà dans le garde-manger et le congélateur, et ont acheté des produits d'épicerie en fonction des articles à prix réduit. Ils stockaient également des articles en solde à congeler ou en réserve, pour les utiliser plus tard.
«Nous utilisions également des cartes de crédit avec des programmes de récompenses pour compléter notre budget d'épicerie, et nous utilisions des points (du programme de fidélisation) Choix du Président», a-t-elle précisé.
«Il y a beaucoup de comptes sur Instagram à suivre qui signalent certains moyens de faire le plein de points.»
Alors qu'ils réduisaient leurs dépenses, les frais de garde continuaient de compliquer le remboursement. Lorsqu'elle vivait à Halifax, Mme MacPherson payait plus de 1100 $ par mois en frais de garde pour son premier enfant.
«Avec cela, il était pratiquement impossible de consacrer un supplément à mes prêts étudiants, a-t-elle raconté. C'était difficile de gagner ce qui aurait dû être un salaire très sain en tant que pharmacienne et j'avais toujours l'impression que je devais encore budgétiser chaque dollar. Mais la promesse d'obtenir une sécurité financière nous a permis de tenir bon.»
Mme MacPherson et son conjoint ont finalement quitté Halifax pour déménager à Vernon Bridge, où les services de garde d'enfants sont moins chers et où ils reçoivent un meilleur soutien familial. Mme MacPherson a eu son deuxième enfant en juin 2021.
Puisqu'ils voulaient obtenir un nouveau départ sans dettes, plutôt que d'acheter une nouvelle maison, le couple a utilisé l'argent de la vente de leur domicile d'Halifax pour effacer sa dette et a plutôt choisi de louer un logement bon marché. Mme MacPherson a remboursé ses prêts en septembre 2020 et le couple a depuis construit une nouvelle maison sur un terrain qu'il a acheté.
Dans le cas de Jordann Brown, une porte-parole de Zolo.ca de 32 ans de Halifax, le fait de déménager dans sa ville natale après l'université l'a aidée à réaliser des progrès substantiels dans le remboursement de ses 40 000 $ de prêts étudiants provinciaux. Elle a pu effacer sa dette en moins de deux ans.
Mme Brown avait passé du temps à chercher sur internet des moyens de réduire sa dette et avait découvert quelques programmes gouvernementaux qui pouvaient l'aider.
«L'un était offert aux résidents du Nouveau-Brunswick, et ce programme annulait une partie de vos prêts étudiants si vous restiez dans votre province d'origine pendant un certain temps. Ce programme a fait une énorme brèche dans ma dette», a-t-elle expliqué.
Mme Brown, qui vivait à Halifax à l'époque, a donc déménagé près de Moncton. Pour réduire ses frais de subsistance, elle a emménagé dans un chalet de 400 pieds carrés qui coûtait alors 350 $ par mois.
Parce que son premier emploi en tant que spécialiste du marketing pour une entreprise de fabrication locale ne payait pas très cher, elle a accepté un deuxième emploi en tant que rédactrice indépendante, en contribuant à des articles de blog pour des sites web. Elle a consacré chaque dollar de ce deuxième emploi à ses prêts étudiants.
Une autre stratégie qui a aidé à motiver Mme Brown à rembourser sa dette plus rapidement consistait à faire le suivi du remboursement de sa dette et évaluer à quelle date elle en serait libérée.
«J'ai utilisé une feuille de calcul et chaque paiement supplémentaire que j'effectuais me rapprochait un peu plus de ma date sans dette», a-t-elle indiqué.
Alors que l'approche dynamique de Mme Brown pour rembourser les prêts étudiants a eu un résultat positif à long terme, elle conseillerait maintenant aux personnes qui se retrouvent dans cette situation de considérer leur dette comme un marathon, et non un sprint.
«Un budget doit comprendre de l'argent pour les loisirs et on ne doit pas se résigner à un style de vie ultra frugal. Même s'il peut être tentant de (se mettre des restrictions budgétaires brutales pour se libérer plus rapidement de sa dette), ce n'est pas une stratégie soutenable, et on peut finir par abandonner à mi-chemin, ou pire, de se lancer dans du magasinage et s'endetter davantage», a-t-elle prévenu.
Elle avertit également les diplômés de ne pas comparer leur propre situation financière à celle de leurs pairs qui ont obtenu leur diplôme à peu près au même moment.
«On ne connaît pas leur histoire, peut-être que leurs parents ont payé leurs études postsecondaires, ou l'état de leur compte bancaire. Mieux vaut se concentrer sur soi-même et sur ses propres progrès.»