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Premier tour, deuxième tour, législative… Il peut devenir difficile de se retrouver à travers les différentes étapes de l’élection française.
Premier tour, deuxième tour, législative… Il peut devenir difficile de se retrouver à travers les différentes étapes de l’élection française. Quels seront les moments cruciaux qui mèneront à la désignation du prochain président français?
L’élection du président de la France se joue en quatre temps. La partie la plus intéressante de ce processus pourrait d’ailleurs se jouer à la toute fin.
Pour en savoir plus sur le contexte de cette élection, consultez la vidéo.
Le premier tour de l’élection présidentielle se jouera le 10 avril prochain. Les Français voteront pour leur favori parmi les 12 candidats. Ces prétendants à l'Élysée ont tous réuni préalablement les 500 parrainages nécessaires d'élus pour se frayer un chemin dans cette course à la présidence.
Seulement deux candidats sortiront vainqueurs de ce premier tour. Le deuxième tour, qui aura lieu le 24 avril, déterminera ensuite le prochain président, qui gouvernera pour un mandat de cinq ans.
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Environ six semaines après le deuxième tour, il est temps d’élire les députés de l’Assemblée nationale. Les élections législatives se déroulent également en deux tours durant lesquels chaque circonscription élit un député.
«Un président, pour pouvoir gouverner, il doit évidemment être élu, mais il doit aussi avoir la majorité à l'Assemblée nationale. Autrement, il se retrouve avec potentiellement un parti d'opposition qui est majoritaire. C’est ce qu'on avait appelé les situations de cohabitation», explique Julien Tourreille, chercheur à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Si Emmanuel Macron est en bonne posture d'être élu sous la bannière de La République en marche, ce n'est toutefois pas gagné pour obtenir la majorité à l’Assemblée nationale.
Emmanuel Macron. Crédit photo: AP Photo/Francois Mori
«Le parti de la République en marche a eu du mal à s'implanter dans la vie politique française. Ils n'ont pas gagné dans certaines élections locales, poursuit M. Tourreille. Les membres du gouvernement aussi sont assez peu connus. Finalement, même les Français, au bout de cinq ans, ne connaissent à peu près aucun des ministres importants.»
Selon le professeur, il serait même profitable pour les Français d’instaurer une sorte de «division du pouvoir» pour inciter les politiciens à travailler ensemble. «Ce n'est pas exclu. Ça fait qu'après le 24 avril, donc après le second tour de la présidentielle, il faudra garder un œil sur la politique française au moins jusqu'à l'été.»
Lors du premier tour de l’élection, il faudra évidemment garder à l'œil Emmanuel Macron. Qui pourrait se glisser en deuxième place?
«Marine Le Pen avec son parti du Rassemblement national et Jean-Luc Mélenchon avec La France insoumise: ce sont eux qui semblent être en mesure de faire la compétition pour la deuxième place en ce moment — avec quand même un avantage pour Marine Le Pen.»
De son côté, Ruth Dassonneville, professeure agrégée à l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en démocratie électorale, explique que les sondages indiquent que les électeurs en faveur des partis de gauche n’ont pas nécessairement envie d’aller voter. «Ils savent que ça va se jouer pour le deuxième tour entre Macron et un candidat à droite», explique-t-elle.
«Ça dépend aussi du deuxième candidat qui va se qualifier pour le deuxième tour. Si c’est Zemmour, il pourrait probablement y avoir une mobilisation pour éviter qu’il ne gagne l’élection», soutient Mme Dassonneville.