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«J'ai honte à mon Québec.»
Un bruyant comité d'accueil attendait le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, qui était à Brossard vendredi afin de présenter son budget à la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud.
Des militants du FRAPRU ont chahuté le ministre, dénonçant l'inaction du gouvernement dans le dossier du logement dans la province. «J'ai honte à mon Québec», a lancé l'une des personnes présentes.
Voyez le reportage de Véronique Dubé sur ce sujet dans la vidéo.
On avait d'ailleurs apporté un chandail des Kings de Los Angeles à l'attention de M. Girard, le «ministre du hockey».
La scène était plutôt tendue et on a demandé aux manifestants de quitter les lieux.
Dans un communiqué diffusé en début d'après-midi, le FRAPRU a réitéré qu'il y avait une «urgence» d'avoir des investissements «pluriannuels» pour le logement social et un financement adéquat pour un programme gouvernemental.
Selon le regroupement, de tels investissements supplémentaires pourraient être faits dès maintenant «grâce aux fonds supplémentaires annoncés par le gouvernement fédéral dans son budget du 16 avril et des sommes additionnelles de 3 milliards provenant de la hausse des gains en capital.»
À l'aube du 1er juillet, les militants ont souligné l'absence de financement pour les nouvelles unités de logement social dans le plus récent budget provincial.
«Alors qu’on traverse une très grave crise du logement et que le manque d’alternatives aux logements trop chers y contribue grandement, Monsieur Girard n’a prévu le financement d’aucune nouvelle unité de logement social dans son dernier budget », déplore Catherine Lussier, coordonnatrice au FRAPRU.
«Le ministre des Finances refuse ainsi d’offrir davantage de prévisibilité aux villes et aux organismes développant des logements sociaux en fixant un objecHf de développement sur plusieurs années. Les besoins criants sont pourtant connus et les sommes actuellement prévues sont clairement insuffisantes pour y répondre», insiste à son tour Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.
Le FRAPRU demande le lancement d’un chantier d’au moins 50 000 nouveaux logements sociaux en 5 ans pour répondre à l’urgence de la situation et à la diversité des besoins des locataires du Québec.