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Les détails du lancement au Canada sont toujours secrets.
Cogeco envisage de lancer un service mobile au Canada après avoir commencé à offrir une couverture sans fil à ses clients aux États-Unis au dernier trimestre sous sa marque Breezeline Mobile.
L'entreprise de télécommunications établie à Montréal affirme que les détails du lancement au Canada sont toujours secrets alors qu'elle continue de négocier des accords avec d'autres entreprises pour opérer sur leurs réseaux.
Le président et chef de la direction, Frédéric Perron, a déclaré vendredi aux analystes lors de la conférence téléphonique sur les résultats du troisième trimestre de l'entreprise que Cogeco prévoyait offrir des services sans fil dans le cadre d'un forfait avec des produits filaires dans l'espoir d'accroître la fidélisation de la clientèle.
«Il s'agit d'un investissement minimum et le véritable objectif commercial consiste à accroître la fidélisation de la clientèle sur notre activité filaire et à attirer de nouveaux clients parmi des segments de clients qui recherchent une offre groupée et que nous ne pouvions pas attirer auparavant», a-t-il dit.
Le déploiement du service sans fil au Canada est en préparation depuis plus d'un an, mais l'entreprise est restée muette sur son calendrier pendant qu'elle négocie l'accès en gros aux ondes par le biais d'accords d'opérateurs de réseaux mobiles virtuels (MVNO) avec d'autres opérateurs.
Le cadre MVNO du Canada a été mis en place par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications (CRTC) pour permettre aux sociétés de télécommunications d’offrir des services de téléphonie cellulaire via les réseaux d’opérateurs concurrents.
Les règles visent à accroître la concurrence dans le domaine de la téléphonie mobile en donnant aux opérateurs régionaux une présence dans des régions qu'ils ne desservaient pas auparavant, avec l'obligation de construire leurs propres réseaux dans ces zones dans un délai de sept ans.
M. Perron a déclaré que Breezeline opère également comme MVNO aux États-Unis dans la majorité des 13 États où il offre déjà des services internet à large bande.
«Cette solution MVNO à faible capitalisation augmente notre marché adressable, renforce notre gamme de produits et améliorera l'attraction, la rétention et la satisfaction des clients au fil du temps», a dit M. Perron aux analystes.
«Il est encore trop tôt pour commencer à divulguer des résultats détaillés sur le produit, mais nous le ferons lorsqu'il aura atteint la masse.»
Le directeur financier de Cogeco, Patrice Ouimet, a affirmé que le déploiement au sud de la frontière est encore limité, soulignant qu’il ne s’attend pas à ce que ces services génèrent des revenus «significatifs» l’année prochaine ou contribuent à la rentabilité de Cogeco. Mais il a ajouté que les coûts pour Cogeco pour offrir le service sont faibles.
Cogeco a déclaré un bénéfice attribuable aux actionnaires de 19,0 millions $ pour son troisième trimestre, en hausse par rapport à une perte de 34,5 millions $ un an plus tôt. Les revenus se sont élevés à 777,2 millions $, en hausse par rapport à 767,6 millions $ au même trimestre en 2023.
Frédéric Perron a déclaré que la croissance des activités de télécommunications canadiennes de Cogeco était stimulée par l'expansion continue de sa base d'abonnés internet.
La filiale de câble et internet de l'entreprise, Cogeco Communications, a déclaré un bénéfice attribuable aux actionnaires de 70,4 millions $, en baisse par rapport aux 95,9 millions $ un an plus tôt. Les revenus de Cogeco Communications se sont élevés à 750,6 millions $, en augmentation par rapport à 741,8 millions $.
Le troisième trimestre a également vu Cogeco mettre en œuvre les premières étapes d'un nouveau modèle opérationnel conçu pour assurer sa croissance future.
Annoncée en mai, la nouvelle structure organisationnelle de l'entreprise regroupera ses opérations de télécommunications aux États-Unis et au Canada en une seule société, à compter du 1er septembre.
«Cette structure plus agile contribuera à accélérer notre performance et générera des économies de coûts, qui seront réinvesties dans les moteurs de croissance, là où nous avons historiquement sous-indexés, comme le marketing, la numérisation et l'analyse pour générer des revenus», a expliqué M. Perron.