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Ce plan devrait inclure une priorisation des solutions «pour répondre aux recommandations».
Les membres du conseil municipal de la Ville de Sherbrooke ont convenu de créer un comité «de gouvernance transpartisan politico-administratif» qui aura le mandat de proposer un plan d’action pour améliorer le climat de travail au sein de l'appareil municipal.
Ce plan d'action devrait inclure une priorisation des solutions «pour répondre aux recommandations de la Commission municipale du Québec» (CMQ), précise mercredi la Ville de Sherbrooke dans un communiqué acheminé aux médias.
La composition du comité n'a pas encore été confirmée. Elle le sera «lors d'une séance ultérieure du conseil municipal», précise-t-on.
«Vaux mieux tard que jamais», a souligné le conseiller municipal Paul Gingues. «On est rendu là. Il faut défaire des noeuds et ça sera fait.»
La Ville de Sherbrooke ajoute tout de même que le comité devra faire rapport au conseil en septembre.
«Il y a des incivilités qui se sont installées. Peut-être c'est une bonne chose de faire rappeler», a dit la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin. «Là, il faut se concentrer sur le travail et votre travail va être tellement plus agréable pour tout le monde, au bénéfice des citoyens, si cela se fait dans la civilité et dans le respect. Il faut respecter les règles dont on se dote.»
En février dernier, le CMQ recevait un mandat d'accompagnement du ministère des Affaires municipales et de la Ville de Sherbrooke, afin qu'elle recommande des actions «qui visent à dénouer l'impasse quant aux relations parfois difficiles entre les membres du conseil municipal, ou encore entre ces derniers et les membres de l’administration, permettant d’améliorer le fonctionnement de la Ville».
Parmi les manquements comptabilisés, on retrouve, entre autres, des attaques personnelles plutôt que débats d'idées, des remises en question de l’expertise des employés ainsi que de leur analyse, un non-respect de la vie privée, des personnes élues qui se permettent de modifier et de refaire le travail des fonctionnaires et un manque de respect de la confidentialité des informations et des documents obtenus par les personnes élues dans l’exercice de leurs fonctions
«Ça n'a aucun sens», a lâché la conseillère municipale Danielle Berthold. «Est-ce qu'on pourrait prendre le mot toxique? Est-ce que c'est trop fort? Je ne le sais pas.»
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La Commission municipale du Québec a déposé son rapport, qui contient des observations et 17 recommandations, et celui-ci a fait l'objet d'une présentation mardi lors de la séance du comité plénier public de la Ville de Sherbrooke.
«Le rapport est accablant», a rapporté la conseillère municipale, Annie Godbout. «Ça fait trois ans qu'on en parle. Il n'y a pas de surprise.»
Parmi les recommandations, on retrouve par exemple une refonte des mécanismes des interventions lors des séances municipales, qui implanterait notamment des dispositions pénales en cas de non-respect des règles. Il est aussi suggéré que les membres du conseil suivent des formations portant entre autres sur l’ingérence politique, le respect, l’incivilité et sur les procédures des séances du conseil.
Avec des informations de Fanny Lachance-Paquette et Émile Bérubé-Lupien, Noovo Info.