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Cette stratégie est «une feuille de route qui s'adresse à l'ensemble de la société et qui définit comment vivre dans un climat changeant», a résumé un haut fonctionnaire lors d'un breffage technique.
Ottawa a présenté une mise à jour de sa stratégie visant à rendre les collectivités plus résilientes aux changements climatiques, mardi.
La Stratégie nationale d'adaptation au climat a initialement été publiée en novembre dernier. Depuis, le gouvernement fédéral a consulté les provinces et les territoires pour obtenir leur adhésion au plan, qui nécessitera que tous les niveaux de gouvernement travaillent ensemble.
Cette stratégie est «une feuille de route qui s'adresse à l'ensemble de la société et qui définit comment vivre dans un climat changeant», a résumé un haut fonctionnaire lors d'un breffage technique aux médias mardi matin.
Depuis 2015, le gouvernement a investi 6,5 milliards $ dans l’adaptation, ce qui inclut 2 milliards $ depuis l'automne 2022.
La Stratégie nationale d'adaptation comprend une série de cibles et d'objectifs pour renforcer la résistance aux incendies de forêt, à la chaleur extrême et aux tempêtes majeures, telles que les ouragans.
Parmi les cibles présentées mardi, le Canada compte éliminer, d'ici 2040, les décès dus aux vagues de chaleur extrême.
À l'automne, Ottawa avait annoncé que la stratégie comprenait 30 millions $ sur cinq ans pour étendre les programmes de Santé Canada qui aident les gens à se protéger contre la chaleur accablante, et 13 millions $ sur cinq ans pour étendre d’autres programmes de santé liés aux impacts des changements climatiques.
Parmi les autres cibles, le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires devront, d'ici 2028, «collaboré pour établir des priorités dans au moins 200 zones inondables à haut risque en vue de l’élaboration de nouvelles cartes des risques d’inondation». Un montant de 164 millions $ sur cinq ans a été annoncé à l'automne pour la cartographie des zones à risque.
Également, d’ici à 2026, le Code national du bâtiment, le Code canadien sur le calcul des ponts routiers et le Code canadien de l’électricité auront intégré «des considérations supplémentaires relatives à la résilience aux changements climatiques».
Selon le gouvernement fédéral, de nouvelles lignes directrices et normes en matière d'inondations et de feux de forêt pour les nouvelles constructions «pourraient faire économiser au Canada une somme estimée à 4,7 milliards de dollars par année».
Ottawa prévoit 60 millions $ sur cinq ans pour accélérer l’utilisation de normes qui tiennent compte du climat pour des infrastructures résilientes.
Ottawa compte également créer 15 nouveaux parcs urbains nationaux d’ici à 2030. Le gouvernement fait valoir que les forêts urbaines dans la ville de Toronto ont «généré 3,20 dollars pour chaque dollar investi, en diminuant les frais de climatisation, en améliorant la qualité de l'air et en réduisant la pression sur l'infrastructure de gestion des eaux pluviales».
Ottawa avait annoncé, à l'automne, que la Stratégie nationale d’adaptation du Canada prévoyait notamment 489 millions $ sur 10 ans au Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes. Ce fonds fédéral fournit déjà du financement pour des projets plus petits qui traitent des problèmes tels que le risque pour les côtes de la hausse du niveau de la mer et l’effondrement des infrastructures en raison du dégel du pergélisol.
La stratégie nationale prévoit aussi 284 millions $ sur cinq ans pour le renforcement de la gestion des incendies de forêt, grâce à des mesures telles que la création de coupe-feu plus larges entre les forêts et les localités.
Lors d'une conférence de presse à Vancouver mardi, le ministre Guilbeault a mentionné que des montants importants s'ajouteront, dans les prochains mois, aux 6,5 milliards $ qu'Ottawa a investis dans l'adaptation depuis 2015.
La mise à jour de la stratégie a été présentée tandis que le Canada fait face à sa pire saison d'incendies de forêt jamais enregistrée, fracassant le record de la plus grande superficie brûlée en une seule année en moins de six mois.