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La 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) place le Canada au 15 rang sur 180 pays et territoires, alors que la Norvège conserve sa première place pour la 7e année consécutive.
La 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) place le Canada au 15 rang sur 180 pays et territoires, alors que la Norvège conserve sa première place pour la 7e année consécutive.
Le podium est complété par l’Irlande et le Danemark.
Le Canada a donc progressé de quatre places par rapport au classement dévoilé l’année dernière.
La France occupe la 24 place au classement publié mercredi. Le Royaume-Uni est au 26 rang, les États-Unis au 45 rang et le Mexique en 128 place. Le Mexique comptabilise le plus grand nombre de journalistes disparus au monde, soit un total de 28 en 20 ans.
Les pays qui occupent les trois dernières places sont le Vietnam, au 178e rang, suivi de la Chine et de la Corée du Nord. La Russie est en 164 position.
Dans un communiqué publié en même temps que le classement de la liberté de presse, Reporters dans frontières signale que la situation peut être qualifiée de “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 autres et “problématique” dans 55 pays, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. L’organisme résume son évaluation en percevant que les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans sept pays sur 10 et satisfaisantes dans à peine trois pays sur 10.
Le Secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, fait remarquer que le Classement mondial prouve l’existence d’une très grande volatilité des situations, avec des hausses et des baisses importantes, par exemple le gain de 18 places du Brésil et la chute de 31 places du Sénégal.
«Cette instabilité est l’effet d’une agressivité accrue du pouvoir dans de nombreux pays et d’une animosité croissante envers les journalistes sur les réseaux sociaux et dans le monde physique. La volatilité est aussi le produit de la croissance de l’industrie du simulacre, qui façonne et distribue la désinformation, et donne des outils pour la fabriquer», selon Christophe Deloire.
Dans 118 pays, la majorité des répondants au questionnaire signalent une implication des acteurs politiques de leur pays dans les campagnes de désinformation massive ou de propagande, de manière régulière ou systématique. Dans ces juridictions, la différence s’estompe entre le vrai et le faux, le réel et l’artificiel, les faits et les artefacts, mettant en péril le droit à l’information, selon les constatations de RSF.