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Parmi les raisons qui expliquent ce manque d’humanité, les employés citent la pression, la surcharge, le mauvais climat de travail, l’organisation déficiente, les horaires instables, le temps supplémentaire obligatoire (TSO) et les équipements désuets.
Les infirmières du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval (CISSS de Laval) dénoncent leurs conditions de travail, qu’elles jugent «inhumaines».
C’est ce qu’indique le Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) dans un communiqué de presse alors que plus de 200 membres ont alloué, dans un sondage lancé par le syndicat, une note de 5,3/10 au CISSS de Laval pour le niveau d’humanité dans leur milieu de travail.
Parmi les raisons qui expliquent «ce manque d’humanité», les employés citent la pression, la surcharge, le mauvais climat de travail, l’organisation déficiente, les horaires instables, le temps supplémentaire obligatoire (TSO) et les équipements désuets.
Les employés du CISSS de Laval déplorent également un manque d’écoute et de soutien professionnel. Ils mentionnent n’avoir peu ou pas du tout de valorisation au travail et dénoncent aussi les mesures de conciliation famille-travail-études qu’ils jugent inadéquates.
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Le SIIIAL-CSQ souhaite donc souligner l’importance de stabiliser les postes et les équipes de travail. C’est d’ailleurs ce qui est ressorti du sondage, «74 % des répondantes ont mentionné l’importance des collègues et de l’équipe de travail comme éléments contribuant le plus au bien-être au travail», pouvait-on lire dans le communiqué de presse envoyé par le syndicat.
Le président du SIIIAL-CSQ, Déreck Cyr, estime qu’il s’agit d’une donnée qui donne raison au syndicat de mettre de la pression sur le dos de l’employeur. «Il faut absolument que le CISSS de Laval diminue radicalement son recours à la main-d’œuvre indépendante, qui alimente le sentiment d’iniquité et nuit à l'ensemble du personnel, s’il veut améliorer le climat dans les milieux de travail», prévient-il.
Déreck Cyr estime également que le CISSS de Laval n’est pas totalement honnête lorsqu’il dresse son portrait sur la situation du TSO.
« Pour éviter de devoir demeurer au travail pour faire du TSO, nos membres se portent volontaires un mois à l’avance pour faire du temps supplémentaire. En réalité, elles demeurent obligées de faire du temps supplémentaire, mais, puisqu’elles l’indiquent à l’avance, on joue sur les mots et le temps supplémentaire est devenu, comme par magie, du temps supplémentaire volontaire. Mais l’impact néfaste sur la qualité de vie professionnelle et personnelle des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes demeure le même. Il faut cesser de jouer avec les mots. Notre système public de santé est en péril. Et il en va du droit à la santé pour toutes et tous », conclut Déreck Cyr.