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La course pour succéder à Manon Massé n’est pas encore terminée que Christine Labrie se dit déjà prête à aspirer au poste de première ministre en 2026.
La course pour succéder à Manon Massé n’est pas encore terminée que Christine Labrie se dit déjà prête à aspirer au poste de première ministre en 2026. Du même souffle, elle assure être la meilleure pour sortir son parti de la marginalité.
Avant de se lancer dans la course pour devenir co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Christine Labrie dit s’être posé la question à savoir si elle était prête à être candidate au poste de première ministre en 2026 si les membres en décidaient ainsi.
«La réponse c'est oui, autrement je ne me lancerais pas dans cette course-là», affirme-t-elle en entrevue avec La Presse Canadienne.
Christine Labrie assure qu’elle a ce qu’il faut pour élargir la base de son parti qui plafonne depuis les derniers scrutins. «De tout le caucus, c'est moi qui a le plus augmenté mes appuis entre 2018 et 2022», dit Mme Labrie.
Selon le site d’Élections Québec, Christine Labrie a récolté 12 315 votes en 2018 et 15 548 en 2022, soit une augmentation de plus de 3000 voix.
L’ancienne élue de Rouyn-Noranda–Témiscamingue Émilise Lessard-Therrien et la députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal, sont aussi dans la course pour remplacer Manon Massé.
Ruba Ghazal a eu environ 1000 votes de moins entre les deux scrutins et Émilise Lessard-Therrien a été défaite en 2022.
«Le plus grand défi qu'a QS en ce moment, c'est de sortir de son électorat habituel et d'arrêter de plafonner à 15-16%», soutient Christine Labrie.
La femme de 35 ans affirme que l’électeur solidaire type est quelqu’un qui est déjà engagé politiquement et qui possède un niveau de scolarité plus élevé que la moyenne.
«Je veux qu'on se donne le mandat d'élargir en dehors de ça», dit-elle.
«Ça veut dire aller parler avec des gens qui ne sont pas nécessairement déjà impliqués dans les mouvements sociaux ou des luttes citoyennes. Des gens qui vivent des enjeux dans leur vie familiale ou professionnelle, mais qui, justement, sont peut-être trop en mode survie pour être impliqués politiquement», ajoute la candidate.
Christine Labrie croit que sa manière de faire de la politique attire des gens hors des cercles solidaires.
«Les gens qui avaient l’habitude de voter pour un autre parti auparavant ou qui ont voté pour la CAQ en 2018 et qui m’ont accordé leur confiance en 2022, ils apprécient ma manière de travailler avec les gens, ils apprécient le ton que j'apporte», soutient-elle.
Si elle est choisie comme co-porte-parole pour succéder à Manon Massé, Christine Labrie compte s’imposer davantage au sein de son parti.
«Je ne me lance pas dans cette course pour devenir un accessoire décoratif», lance la candidate.
Des militants ont reproché à QS d’avoir moins mis de l’avant Manon Massé par rapport à Gabriel Nadeau-Dubois lors du dernier scrutin. Christine Labrie – qui pense déjà aux élections de 2026 – assure que si elle est élue, elle compte bien faire campagne aux côtés de Gabriel Nadeau-Dubois dans l’autobus solidaire.
«Assurément, je veux prendre plus de place que ce qui avait été accordé à la co-porte-parole qui n'était pas chef parlementaire dans les dernières années», explique Christine Labrie pour résumer sa pensée.
La course pour succéder à Manon Massé a débuté le 25 août. La nouvelle porte-parole solidaire sera élue à l'occasion du congrès du parti, qui se déroulera du 24 au 26 novembre prochain.