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Le budget du gouvernement Trudeau démontre que le Québec doit se séparer du Canada, selon le Parti québécois.
Le budget du gouvernement Trudeau démontre que le Québec doit se séparer du Canada qui s'enfonce dans l'endettement.
C'est ce que soutient le Parti québécois (PQ) à la suite du dépôt du budget déficitaire de la ministre Chrystia Freeland cette semaine.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a noté que depuis 2015, sous le gouvernement Trudeau, la dette fédérale est passée de 634 milliards $ à plus 1180 milliards $.
Il accuse Ottawa d'abuser de sa capacité d'emprunt afin d'empiéter dans les champs de compétence du Québec, et afin de faire des choix qui vont à l'encontre de la volonté des Québécois, comme par exemple financer l'industrie pétrolière.
«On a le choix entre un fédéralisme d'endettement ou un indépendantisme rentable, un indépendantisme qui nous soulagerait de plusieurs dédoublements et le choix plus cohérent sur le plan budgétaire», a-t-il dit dans une entrevue avec La Presse Canadienne diffusée vendredi.
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Il estime que le fédéral offre peu de services aux citoyens et de «choses concrètes» aux Québécois par rapport aux «sommes colossales» qu'il dépense, «sans qu'il y ait de débat au Québec», et il appelle donc à se débarrasser de ce «gouvernement de trop».
Le gouvernement Legault fait plutôt valoir que le Québec reçoit du fédéral plus, notamment en péréquation, que ce qu'il verse en impôts.
«C'est le mirage caquiste», a riposté Paul St-Pierre Plamondon qui appelle à élargir le débat: Ottawa s'endette massivement pour faire ses versements aux provinces.
«Les caquistes semblent penser que l'endettement du fédéral n'est pas notre endettement, mais c'est notre endettement! On s'endette énormément pour un retour sur investissement qui est énigmatique.»
Mais s'il devient indépendant, le Québec aura-t-il donc encore les moyens de négocier et d'assumer la part de la dette canadienne qui lui reviendra une fois séparé? Le chef souverainiste assure que oui.
«On serait quand même dans un ratio dette-PIB comparable à celui de plusieurs pays industrialisés de l'OCDE.»
Selon lui, ce serait déjà mieux que la situation actuelle: «On ne peut pas considérer l'endettement généré par Justin Trudeau comme n'étant pas le nôtre. Or il nous lie par un endettement qui, à mon avis, ne reflète pas nos priorités.»
Soulignons que le chef du PQ s'est engagé à présenter en juin un budget de l'an 1 d'un éventuel Québec indépendant, c'es-à-dire une projection de ce à quoi pourrait ressembler les revenus et les dépenses dans un État québécois souverain.
Une section devrait donc être réservée au service de la dette.
Rappelons que le dernier ténor péquiste à s'être livré à l'exercice du budget de l'an 1 était... François Legault, en 2005, du temps où il était député de cette formation.
Selon les données du ministère des Finances du Canada, le Québec a reçu 13,6 milliards $ de péréquation du fédéral en 2022-2023 et ce sera 14 milliards $ en 2023-2024.
Ce sont des données que se plaît à rappeler constamment le premier ministre François Legault aux partisans de l'indépendance pour souligner que le Québec ne peut se passer d'une telle cagnotte sans sabrer dans ses programmes sociaux.
En 2023-2024, le Québec recevra au total 28,7 milliards $ au titre des principaux transferts fédéraux, incluant la péréquation.