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«Nous continuons notre travail avec nos partenaires, dont les États-Unis, pour moderniser l'accord, mais je n'ai pas d'attentes pour la visite du président», a déclaré M. Fraser.
Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser, a laissé entendre mardi qu'une entente ne sera vraisemblablement pas annoncée pour moderniser l'Accord sur les tiers pays sûrs lors de la visite à Ottawa du président américain Joe Biden en mars.
«Nous continuons notre travail avec nos partenaires, dont les États-Unis, pour moderniser l'accord, mais je n'ai pas d'attentes pour la visite du président», a déclaré M. Fraser à son arrivée à une deuxième journée de rencontres avec ses collègues ministres lors de la retraite du cabinet, qui se tient à Hamilton, en Ontario.
M. Fraser a soutenu que bien que les discussions soient «avancées», des «processus législatifs» doivent être suivis. «C'est essentiel que l’on complète les discussions avec nos partenaires pour mettre les mesures officielles en place avant l'annonce officielle», a-t-il noté.
Le ministre voit ainsi la rencontre entre les deux chefs de gouvernement comme «une opportunité» de poursuivre «la conversation» et, pour tempérer encore davantage les attentes, il ajoute que la modernisation de l'accord est «un enjeu, mais aussi, mais ce n'est pas le seul enjeu».
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Le Québec réclame qu'Ottawa renégocie «au plus vite» l'entente pour qu'elle couvre toute la frontière et pas seulement le chemin Roxham, un lieu de passage non officiel populaire chez les personnes qui veulent éviter d’être assujetties à l’Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs.
L'an dernier, 39 171 demandeurs d’asile ont été interceptés par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) entre des postes frontaliers situés au Québec, soit la quasi-totalité de ceux qui sont entrés au Canada de façon irrégulière.
Cet accord oblige les demandeurs d’asile à déposer leur demande dans le premier pays «sûr» qu’ils atteignent. Autrement dit, les douaniers canadiens refoulent les demandeurs d’asile qui se présentent aux points de contrôle officiels depuis les États-Unis, mais pas lorsqu'ils traversent de façon irrégulière à des endroits comme le chemin Roxham.
Et malgré les commentaires de M. Fraser, la ministre québécoise de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Christine Fréchette, continuait mardi de fonder de grands espoirs en vue de la rencontre entre MM. Trudeau et Biden.
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«On a beaucoup d'attentes et cette rencontre n'a pas eu lieu encore et on invite le gouvernement fédéral à mettre les bouchées doubles pour régler le problème une fois pour toutes et on pense que la visite de Biden va être l'occasion idéale pour annoncer quelque chose», a déclaré à La Presse Canadienne son porte-parole Alexandre Lahaie.
Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, avait déclaré à Radio-Canada le mois dernier qu'un accord avait été trouvé avec les États-Unis pour réformer l’entente, mais le premier ministre Justin Trudeau avait presque aussitôt tempéré les ardeurs de son ministre.