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Le chef du Parti québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon a précisé sa pensée, mardi, sur la situation du chemin Roxham et estime que le gouvernement du Québec devrait «forcer le jeu» en demandant à la Sûreté du Québec (SQ) de bloquer la route.
Le chef du Parti québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon a précisé sa pensée, mardi, sur la situation du chemin Roxham et estime que le gouvernement du Québec devrait «forcer le jeu» en demandant à la Sûreté du Québec (SQ) de bloquer la route.
Près d’une semaine après avoir vu une motion visant à fermer le chemin Roxham rejetée par la Coalition avenir Québec (CAQ), M. St-Pierre Plamondon a mentionné lors d’un point de presse que les policiers de la SQ ont la possibilité de créer une «enclave» après la frontière afin de le rendre «inutilisable».
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Ceux-ci, explique le chef péquiste, ont «la compétence de fermer ou de bloquer le chemin […] à ce moment, le chemin Roxham devient une enclave gérer par le fédéral et les donateurs du Parti libéral du Canada», a ajouté M. St-Pierre Plamondon, se disant toutefois conscients que les policiers ne peuvent «intercepter» des migrants qui passent par ce chemin non officiel, au sud de Montréal.
«La Sûreté du Québec peut bel et bien dire “on ne peut pas contrôler la frontière, mais passer une certaine distance, c'est un chemin qui devient inutilisable”», a-t-il également expliqué.
«Le gouvernement Trudeau essaie d’institutionnaliser le chemin Roxham […] Il faut que le gouvernement du Québec fixe une date butoir et mette une pression en posant un geste à l’intérieur de ses compétences», a soutenu le député de Camille-Laurin qui affirme qu’Ottawa laisse volontairement traîner le dossier.
Le leader du PQ a aussi rappelé que des policiers provinciaux sont intervenus lors de la pandémie pour fermer des frontières entre les provinces (Québec–Nouveau-Brunswick).
Appelé à commenter les informations de La Presse selon lesquelles de plus en plus d’enfants traversent la frontière seuls, M. St-Pierre Plamondon a qualifié la situation de «crève-cœur» et désire que ceux-ci soient protégés afin d’éviter que des organisations criminelles ne profitent de la situation.
«Ce qui amène des gens à passer par Roxham, ce sont des réseaux de passeurs criminels, ce qui soulève la question “qu’est-ce qui attend ces enfants de l’autre côté de la frontière”», a-t-il dit.
M. St-Pierre Plamondon a rappelé aux journalistes que la fermeture du chemin Roxham, durant la pandémie, avait permis de faire diminuer le nombre de passages de demandeurs d’asile à 3000 ou 4000 annuellement; depuis sa réouverture, on en dénombre dix fois plus.
Ce faisant, les demandeurs d’asile seraient forcés de se présenter à des postes frontaliers officiels pour entrer au Canada. «Ces postes devraient servir de manière à ce que leur arrivée ne soit pas chaotique, mais ordonnée», a-t-il plaidé.
Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, n’a pas hésité à qualifier la proposition de fermeture du chemin Roxham telle que proposée par le PQ de «politique de déportation», comparant même le chef du PQ à Donald Trump.
Le député libéral a comparé l’idée du PQ à celle de l’ex-président qui prêchait pour la construction d’un mur pour empêcher l’immigration clandestine du Mexique aux États-Unis.
Les libéraux prêchent pour une «immigration ordonnée», mais renvoient la balle dans la cour d'Ottawa, qui doit renégocier l'entente sur les tiers pays sûrs.
M. Tanguay dit souhaiter que les États-Unis prennent davantage leurs responsabilités en matière d'immigration clandestine.
Lundi, la ministre de l’Immigration du Québec, Christine Fréchette, s'est dite «surprise» d’apprendre que la ville de New York aide à fournir des billets d’autobus gratuits aux migrants qui se dirigent vers le nord pour demander l’asile au Canada.
Mme Fréchette dit que l’histoire souligne la nécessité pour Ottawa de résoudre le problème du chemin Roxham. Il a été utilisé par des dizaines de milliers de personnes l’an dernier pour demander l’asile.
Avec des informations de la Presse canadienne