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Chelsea: manifestation en appui à l'enseignante voilée
Le retrait de l’enseignante voilée a soulevé une vague d’indignation dans la région, mais aussi aux quatre coins du Canada.
Des centaines de personnes participeront aujourd’hui à une manifestation en appui à l’enseignante de Chelsea qui a été retirée de sa classe parce qu’elle porte un hijab.
Les manifestants, qui s’opposent à la loi 21 sur la laïcité du Québec, se donnent rendez-vous à midi devant les bureaux du député de Gatineau, Robert Bussière, sur la route 105 à Chelsea.
Les organisateurs les invitent à porter du vert ou à afficher un ruban vert sur leurs vêtements.
Le retrait de l’enseignante voilée a soulevé une vague d’indignation dans la région, mais aussi aux quatre coins du Canada.
Rappelons que la loi 21 interdit aux employés de l’État en position d’autorité de porter des signes religieux.
La Cour d’appel
La réaffectation de l’enseignante est survenue après que la Cour d’appel du Québec a statué, le 9 novembre dernier, que les commissions scolaires anglophones devaient appliquer la Loi sur la laïcité de l’État jusqu’à ce que les tribunaux entendent les contestations sur le fond, ce qui pourrait prendre des années .
Les commissions scolaires avaient demandé une exemption à la disposition, conformément à une décision d’avril de la Cour supérieure du Québec qui annulait les dispositions de la loi relative aux commissions anglophones. Cette décision a ensuite été portée en appel par le procureur général du Québec, qui a plaidé que la loi devrait s’appliquer sans exception.
L’Association provinciale des enseignantes et des enseignants du Québec (APEQ) a indiqué qu’elle rencontrerait l’enseignante de Chelsea dans les prochains jours.
Fatema Abdalla, porte-parole du Conseil national des musulmans canadiens, a qualifié cette affaire de troublante et de bouleversante.
« Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi les Canadiens sont si choqués subitement, alors que nous réclamons des changements au projet de loi 21 depuis des années, a déclaré Mme Abdalla. La prochaine étape logique serait que le premier ministre (Justin Trudeau) se lève et intervienne. »